Le pays est devenu en quelques années un important producteur de noix de cajou. Ce qui en fait d’ailleurs, le deuxième produit d’exportation du pays après le coton. Pourtant, le pays ne profite pas beaucoup de cette richesse, car exportant la quasi-totalité de sa production en noix brutes vers l’Asie et l’occident qui en assurent la transformation. D’où un important manque à gagner.
Ce qui explique la volonté de l’Etat d’interdire l’exportation de la noix de cajou brute à compter du 1er avril 2024. Une décision arrêtée dans le décret N°2022-214 en date du 30 mars 2022 fixant les conditions de commercialisation de la campagne de commercialisation 2021/22 des noix de cajou. L’article 5 du décret stipule « A compter du 1er avril 2024, l’exportation de noix brutes de cajou sera interdite en République du Bénin”. Une mesure prise en soutien aux industriels transformateurs locaux du produit. La mise en valeur d’unités de transformation de cajou dans la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé (45km de Cotonou) procède de cette volonté. Le pays souhaite mieux tirer profit de la filière.
Toutefois, on note actuellement une faible capacité de transformation, avec seulement 17.700 tonnes. Sur une capacité de transformation installée de 60.800 tonnes hors Zone économique spéciale de Glo-Djigbé, dix usines sur les quatorze ont fonctionné et ont transformé les 17.700 tonnes.
Pour le compte de la présente campagne de commercialisation des noix de cajou de la campagne 2022-2023, les besoins exprimés par les transformateurs locaux s’élèvent à 119.400 tonnes de noix brutes. Ceux-ci ont émis le souhait de disposer d’une période exclusive en début de campagne pour s’approvisionner en noix brutes.
Le gouvernement a décidé de l’ouverture de la campagne de commercialisation le 16 mars 2023 à Natitingou et, sa clôture, le 31 octobre 2023.