Un étudiant avisé, avec un brin de brillance seulement, peut éveiller plus d’un.
Un esprit éclairé saisit toutes les opportunités que lui offre la vie estudiantine des temps actuels.
Il comprend très tôt qu’il est d’entrée un étudiant à l’université et un étudiant de l’université à la sortie : ce qui ne laisse aucun temps à perdre.
Sous ce rapport, il est à califourchon entre l’académie des savoirs et les tuyaux de garantie de sa professionnalisation. Ainsi, il concilie son parcours à la peau d’un ambassadeur dont la réussite promeut la marque de fabrique originale de ses humanités, quel que soit l’horizon temporel.
Dès lors, il devient crucial de maîtriser les enjeux présents et futurs. En toute chose, ill ne suffit plus d’être compétent, mais il faut aussi être très performant. On dit que tout ce qui mérite d’être fait mérite d’être bien fait.
Jadis, le portefeuille de partenaires était le pourvoyeur-clé des offres de formation, pour le placement complaisant des quotas voire l’insertion professionnelle des étudiants “méritants”, par le truchement des retombées des visites pédagogiques d’entreprise, des stages immersifs et des expériences didactiques acquises au niveau des centres dédiés. Ces occasions s’établissaient comme les couloirs privilégiés des étudiants, pour s’arracher une place dans une rude concurrence où le mérite des notes parlait plus que les aptitudes et attitudes.
Sous nos cieux, le mérite revient plus à l’initiative qu’à la valeur des évaluations pédagogiques. L’étudiant visionnaire est bien celui-là qui finit par bâtir un empire d’ambitions osées, non pas suspendues au filtre des classements académiques, mais sous le prisme de l’éclosion des idées, de l’engagement et de l’ouverture.
En effet, il se donne tous les moyens opérationnels de se positionner dans le temps et dans l’espace, pour ne pas subir la tendance obsolète des méthodes classiques et s’éviter le pli de stress accroché aux procédés conventionnels de prospection-métiers (concours, proximité, accointances).
À l’ère du temps évolutif teinté de la croissance rapide des sciences, métiers et appétences, l’étudiant éveillé se trace une voie toute autre. Il ne doute pas trop, il ne croit pas au caractère mirobolant des choses et ne s’apitoie pas. Il se forme et forge un talent libérateur du couvoir, grâce à sa pleine conscience des faiblesses qu’il tâche de travailler sur une terre d’opportunités grandissantes, de surcroît à sa portée.
Dans la recherche effrénée des condiments de sa recette rêvée, il n’hésite pas à dessiner son univers des possibles. C’est pourquoi, pour voler de ses propres ailes, il s’emploie inlassablement :
– à se tailler un profil outillé de soft skills et capable de gérer sa réputation, dans la créativité, l’imagination et l’inventivité ;
– à explorer le potentiel d’action des outils numériques sur le renforcement et le renouvellement de ses compétences ;
– à découvrir les fleurons professionnels de ses métiers cibles et personnes d’influence positive des domaines de prédilection ;
– à tisser ses réseaux et répondre aux tribunes physiques et virtuelles d’animation autour de ses centres d’intérêt ;
– à laisser résonner, dans son intime conviction, les success stories des identités remarquables, pour aussi apprendre à rebondir de tout échec éventuel ;
– à participer à des projets et programmes d’accompagnement institutionnel, technique, financier, social, professionnel, pour se situer au regard des métiers et élargir ses horizons.
C’est important d’être brillant, mais il est tout aussi fondamental d’être superbement éclairé. Redéfinir l’étudiant (responsabilité et autonomie) dans un contexte de réinvention du modèle économique des universités publiques sénégalaises.
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