Cette mesure se justifie selon, le communiqué, par le fait que « l’école de la République est un sanctuaire du savoir et de la citoyenneté. Elle doit demeurer un espace protégé, voué a l’étude, a la discipline et à l’épanouissement des apprenants ».
« L’usage incontrôlé du téléphone portable compromet ces missions essentielles en détournant les élèves de l’apprentissage, en affaiblissant leur concentration et en les exposant a des pratiques contraires aux valeurs éducatives », selon la note.
Entre autres mesures justifiant cette décision ministérielle, le communique soulève les « conséquences néfastes », particulièrement chez les plus jeunes de l’utilisation prolongée et non justifiée des écrans, une baisse de la concentration, une fragilisation de l’esprit critique, l’isolement social, sans oublier les risques pour la santé.
Egalement, poursuit le communiqué, « dans le cadre scolaire, l’usage du téléphone portable nuit gravement à la qualité de l’enseignement, alimente incivilités et perturbations et favorise des dérives telles que le racket, le vol, ou encore le cyberharcèlement ».
Cette disposition, déjà inscrite dans les règlements intérieurs, doit désormais être appliquée avec la plus grande rigueur, ajoute le communiqué du ministère de l’Éducation nationale précisant toutefois qu’elle ne concerne pas les outils numériques a vocation pédagogique (tablettes, ordinateurs, liseuses, etc, utilisés sous la responsabilité des équipes éducatives, conformément a la stratégie du numérique pour l’éducation.
Pour garantir l’efficacité de cette mesure, chaque établissement est invité à définir une stratégie de rangement des téléphones portables dès l’entrée à l’école. Cela pourra se faire par dépôt dans des casiers individuels sécurisés, par une collecte organisée en début de journée avec restitution en fin de cours, ou encore par un rangement dans les sacs des élèves en mode éteint.
Des exceptions encadrées sont toutefois prévues. Les élèves en situation de handicap ou souffrant d’un problème de santé invalidant pourront utiliser des dispositifs médicaux spécifiques. De même, un enseignant pourra autoriser l’usage pédagogique des outils numériques dans le cadre d’activités éducatives encadrées.
Enfin, le ministère de l’Éducation nationale prévient que des sanctions claires, graduées et proportionnées seront appliquées en cas de non-respect de cette interdiction. Celles-ci seront intégrées aux règlements intérieurs des établissements afin d’assurer une application harmonisée sur l’ensemble du territoire.