Ces inondations qui surviennent avec un degré d’occurrence très élevé, soit une fois tous les deux ans, affectent les populations rurales mais, de par sa densité, plus les habitants de la région de Dakar (77277 hab./km2, ANSD-2023), indique un document de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (DGPPE) du Ministère de l’Economie du Plan et de l’Economie intitulé «la situation économique et financière (SEF) en 2023 et Perspectives 2024 ».
Ces catastrophes ont fait plusieurs victimes et détruit des infrastructures, notamment, des routes, des hôpitaux, des canalisations d’eau, des écoles et des maisons, note le document.
Toutefois, rappelle le document, le gouvernement avait mis en place le Plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022) dont le budget est estimé à plus de 766 milliards FCFA, soit près de 9,0% du PIB, ce qui a permis de réduire les impacts de celles-ci dans plusieurs localités.
Le phénomène du changement climatique est devenu un challenge pour toutes les économies du monde, notamment, pour les pays à faible revenu, rappelle la DGPEE.
En effet, poursuit le document, la hausse de la température, du niveau de la mer et la récurrence des inondations ne sont plus devenus des risques mais des certitudes auxquelles les pays font face. Les risques de catastrophes naturelles et leur degré d’occurrence sont également devenus de plus en plus élevés.
Selon la DGPEE, ces changements climatiques auront des conséquences néfastes sur les économies du monde, à long terme, sur le capital humain, la productivité, la balance des paiements, les investissements ainsi que la stabilité financière.
La hausse des températures, causée sans nul doute par la prolifération des gaz à effet de serre du fait de l’œuvre humaine, selon le document, a des impacts négatifs sur la production agricole et favorise l’inflation avec un degré de volatilité des prix très élevé.
Au plan intérieur, la position géographique du Sénégal lui procure beaucoup d’avantages géostratégiques. Toutefois, elle expose le pays à des risques majeurs. En effet, le pays dispose de 700 kilomètres de côtes et fait face à des défis liés à la hausse du niveau de la mer.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,2 mètre entre 1901 et 2018, et cette progression a tendance à s’accélérer, note la DGPEE, qui souligne que l’érosion côtière a touché près de 56,0% des côtes sénégalaises qui s’est traduite par des déplacements de populations (Banque mondiale3, 2019).
Par ailleurs, plusieurs sites balnéaires ont été affectés et le secteur touristique a connu des difficultés majeures liées, notamment, à la détérioration des sites touristiques (MTTA, 2022).
En outre, le Sénégal est un pays sahélien qui comptait 9,3 millions d’hectares de forêt, toutefois, le pays fait face au phénomène de la déforestation très avance et près de 34,0% des terres cultivables sont menacées par ce phénomène (FAO4-2019).