Intervenant à l’ouverture de la deuxième conférence internationale pour le dialogue et la paix du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), M. Bono, par ailleurs ancien président du Congrès de l’Espagne, a soutenu que « le Sahara occidental n’est pas un pays occupé encore moins militarise ».
« J’ai envie de défendre la cause des Sahraouis. C’est pourquoi aujourd’hui je suis à Dakar pour le faire. Le plus important c’est de défendre la cause des Sahraouis. Ceux qui vivent dans les camps souffrent et 1% seulement parmi accède à l’université », a dit José Bono, soulignant que son pays soutient « le plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc qui est le plus sérieux et le plus convainquant qui soit ».
Selon lui, ce plan d’autonomie est « une possibilité de développer le Sahara et une solution tangible au centralisme » du Front Polisario.
« Le Sahara a besoin d’une solution et le Polisario doit négocier. L’Espagne qui a une longue expérience en autonomie doit y aider », a poursuivi l’ancien ministre de la Défense de l’Espagne.
Il a déploré le fait que l’Union africaine ait reconnu le Sahara occidental comme un Etat, ce que l’Organisation des Nations unies (ONU) n’a jamais admis pourtant. « C’est une anomalie. L’Afrique a deux options : aider les Sahraouis à avoir un État fondé sur des problèmes ou bien les aider à une solution d’autonomie pour vivre en paix et en solidarité. Mais nous devons travailler pour la seconde option pour aider ceux qui souffrent », a martelé M. Bono.
Le MSP que dirige Ahmed Barakilla, ex-ministre et ambassadeur du Polisario, prône une solution négociée et consensuelle à l’affaire du Sahara occidental qui dure depuis 1974, date du retrait espagnol de ce vaste territoire désertique qui donne sur l’Atlantique, aujourd’hui sous contrôle marocain.
« Après plusieurs décennies de guerre, le Front Polisario devrait désormais envisager une autre solution dans l’intérêt des populations sahraouies. La proposition marocaine d’accorder une autonomie à ce territoire est déjà une bonne base sur laquelle tous les acteurs de cette affaire pourraient démarrer les discussions en vue d’une solution pacifique définitive », a expliqué à Apanews le responsable sahraoui.
En plus de l’ancien ministre de la Défense de l’Espagne, José Bono, la deuxième conférence internationale pour le dialogue et la paix a vu la participation de personnalités africaines et étrangères dont Domitien Ndayizeye, ancien président du Burundi et actuellement membre du Comité des sages de l’Union africaine et José Luis Rodríguez Zapatero ex-chef du gouvernement espagnol qui est intervenu par vidéo conférence.
La rencontre a aussi vu la participation de plusieurs notables issus des tribus sahraouies ainsi que des activistes civils et politiques originaires du Sahara.