Ce secteur stratégique doit relever de nombreux défis, malgré les perturbations incessantes et les solutions continuellement apportées par l’État.
Les engagements internationaux et nationaux du Sénégal s’alignent sur un objectif ultime : garantir à tous les Sénégalais, sans exception, l’accès à des soins de la meilleure qualité possible, sans exposer les individus à un risque financier susceptible de compromettre la satisfaction d’autres besoins essentiels du foyer, tels que l’éducation ou le logement.
Le paiement direct des soins a longtemps représenté un obstacle majeur à l’accès aux services de santé pour une grande partie de la population, majoritairement démunie. Pour répondre à cette problématique, le Sénégal a mis en œuvre des politiques de gratuité des soins, ciblant d’une part certaines pathologies telles que le sida, le paludisme et la tuberculose, ainsi que des interventions spécifiques telles que la césarienne, et d’autre part des catégories spécifiques de la population (enfants, femmes enceintes, personnes âgées).
Le programme de gratuité de l’accouchement et de la césarienne (PGAC) a été initié au Sénégal suite à une décision présidentielle, dans le but de réduire les obstacles financiers pour les femmes démunies. Cette initiative visait à améliorer l’accès des femmes aux services de santé maternelle et à augmenter le nombre d’accouchements réalisés dans des structures sanitaires.
À terme, cette stratégie ambitionnait de réduire significativement le nombre de décès maternels et périnatals, phénomène principalement dû à la forte proportion d’accouchements réalisés à domicile et sans l’assistance de personnel qualifié. Le taux de couverture du Programme National de Couverture Maladie Universelle est passé de 20 % en 2012 à 53,6 % en 2023.
La stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique au Sénégal, dans le cadre du PAP 2A, vise à relever le défi de parvenir à une production locale de médicaments représentant 30 % d’ici 2030 et 50 % à l’horizon 2035.