« La BAD doit devenir l’institution financière dominante pour la transformation de l’Afrique », avait déclaré le président de la BAD M. Akinwumi Adesina, à la clôture des précédentes assises de l’institution, tenue à Accra (Ghana).
« Les chocs induits par le climat constituent l’une des plus grandes menaces aux perspectives sociales et de développement de l’Afrique », souligne la BAD dans une note explicative du thème des AG, publiée en prélude à cet évènement.
L’institution bancaire explique que « les projections climatiques récentes sont unanimes sur un fait : l’Afrique restera l’un des continents les plus durement touchés par l’augmentation du réchauffement climatique ».
Selon les estimations, l’Afrique pourrait, en l’absence de politiques ambitieuses de lutte contre les effets du changement climatique, perdre entre 2 % et 12 % de son produit intérieur brut (PIB) à l’horizon 2100 en fonction des scénarios de réchauffement planétaire contre moins de 1 % pour les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni ou 1 % à 5 % pour la Chine1.
Par ailleurs, poursuit la BAD, le sixième rapport d’évaluation (AR6) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)2 a fait observer que 108 à 116 millions de personnes en Afrique seront exposées à une élévation du niveau de la mer (contre 54 millions en 2000) d’ici à 2030, un chiffre susceptible d’atteindre 190 – 245 millions à l’horizon 2060.
Dans un scénario de réchauffement climatique de 1,7 °C d’ici 2050, 17 à 40 millions de personnes pourraient migrer à l’intérieur de l’Afrique subsaharienne, signale le texte, soulignant que cette situation pourrait concerner jusqu’à 56 – 86 millions de personnes dans un scénario de réchauffement climatique de 2,5 °C, en raison du stress hydrique, de la baisse de la productivité agricole et de l’élévation du niveau de la mer.