Ce rapport prévoit une accélération de la croissance économique à moyen terme dans la région, qui devrait atteindre 5,1 % en 2023 et 5,8 % en 2024, dépassant ainsi toutes les autres régions africaines. Elle sera principalement tirée par la croissance du Rwanda, de l’Ouganda, de l’Éthiopie, du Kenya, de Djibouti et de la Tanzanie.
Le document indique que le PIB réel de l’Afrique de l’Est a été propulsé par son secteur des services, qui a contribué à près de la moitié de la croissance économique en 2022. Ce secteur a contribué à hauteur de 2,0 points de pourcentage à la croissance du PIB, soit moins que les 2,5 points de pourcentage en moyenne sur la période 2015-2021.
Les attractions naturelles et culturelles de la région attirent des touristes du monde entier, ce qui crée une demande pour des services tels que l’hébergement, la restauration et les divertissements.
Cependant, la région de l’Afrique de l’Est est confrontée à plusieurs risques extérieurs et intérieurs susceptibles d’affecter les perspectives économiques positives.
Il s’agit notamment d’un ralentissement économique mondial, de la hausse des prix des matières premières, de la poursuite de la guerre russo-ukrainienne, des politiques commerciales internationales, du resserrement des conditions financières mondiales, de la dépréciation des taux de change et de la résurgence du Covid-19.
« Les risques intérieurs comprennent les lacunes en matière d’infrastructures, les conflits internes et l’instabilité politique, les déséquilibres macroéconomiques et les effets néfastes des changements climatiques », indique le rapport.
Le rapport annuel phare sur l’économie africaine de la BAD présente une évaluation des performances macroéconomiques récentes de la région. Il examine également les projections à moyen terme et les risques qui pèsent sur les perspectives de croissance de la région, fournissant une analyse approfondie des questions d’actualité auxquelles la région est confrontée.
Placé sous le thème « Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte », le rapport 2023 examine les impératifs d’une transition verte pour l’Afrique et le rôle du financement du secteur privé. Il défend en outre l’idée que le capital naturel est une source essentielle de financement pour une croissance respectueuse du climat en Afrique de l’Est.
Bien qu’ils contribuent pour moins de 4 % aux émissions mondiales totales de carbone, les pays africains sont confrontés à d’importants défis en matière de financement climatique pour répondre aux mesures d’atténuation et d’adaptation nécessaires pour lutter contre les effets des changements climatiques.
Le rapport souligne quatre défis communs auxquels sont confrontées les économies de la région, qui motivent la mise en place d’un programme de croissance verte fort et inclusif. Il s’agit notamment de la dépendance à l’égard de l’agriculture pour les moyens de subsistance, de la dépendance à l’égard des ressources naturelles, de la pénurie en énergie et en eau. Le rapport exhorte les pays d’Afrique de l’Est à adapter les trajectoires de croissance verte en exploitant des secteurs clés tels que les énergies renouvelables, l’agriculture et les infrastructures durables, ainsi que la sylviculture.
La région peut tirer parti de nombreux atouts car elle offre d’importantes opportunités dans les secteurs de la croissance verte, notamment l’agriculture, l’énergie, les TIC, les transports et l’économie bleue.