« Le produit intérieur brut moyen de l’Afrique de l’Ouest a ralenti, passant de 4,4 % en 2021 à 3,8 % en 2022 », lit-on dans ce document intitulé « Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique de l’Ouest ».
Selon le document, la région ouest-africaine a connu un ralentissement de sa croissance économique en 2022, à l’exception du Cabo Verde, de la Gambie, de la Guinée, du Mali et du Niger.
Plusieurs facteurs expliquent ce ralentissement, selon les auteurs du rapport évalue les performances économiques de 15 pays de la région ouest-africaine.
Il s’agit notamment des chocs successifs tels que la résurgence du Covid-19 en Chine, un partenaire commercial majeur des pays de la région, la guerre russo-ukrainienne qui aurait entrainé des pressions inflationnistes sur le coût des denrées alimentaires, des carburants et des engrais dans de nombreux pays de la région de l’Afrique de l’Ouest.
Dès lors, l’Afrique de l’Ouest dispose d’un énorme potentiel pour parvenir à une croissance verte, l’industrialisation verte étant la voie la plus évidente, indique le rapport.
« Le continent aura besoin de 235 à 250 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour réaliser les investissements prévus dans le cadre de ses contributions déterminées au niveau national », a déclaré Kevin Urama, économiste en chef et vice-président chargé de la gouvernance économique et de la gestion des connaissances.
Il déplore cependant que le continent n’ait reçu qu’environ 29,5 milliards de dollars de financement climatique entre 2019 et 2020.
Les pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat de 2015, sont tenus chacun d’établir une contribution déterminée au niveau national (CDN) et de la mettre à jour tous les cinq ans.