Dans le cadre de l’élaboration de la loi de finances rectificatif pour 2024, les autorités ont fait part de leur détermination à maintenir la stabilité macroéconomique et à réduire le déficit budgétaire primaire hors pétrole à 2 % du PIB en 2024.
Cette tendance a vu l’inflation ralentir à 5,9 % fin 2023, après un pic de 7,3% à fin 2022.
« Selon les premiers éléments, le redressement de l’économie camerounaise après la crise liée à la pandémie de COVID-19 s’est poursuivi l’année dernière, et sa croissance globale a été de 3,3 % », lit-on dans un communiqué de presse publié par l’institution financière le 3 juin.
Cette croissance inférieure au taux de 3,6 % enregistré en 2022 et à la précédente prévision de croissance économique de 4 % en 2023, est imputable à une « combinaison de facteurs externes et internes », notamment des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de l’énergie, ainsi qu’une contraction de la production pétrolière du pays.
« L’évolution des finances publiques a été globalement conforme aux objectifs du programme. Le déficit primaire hors pétrole s’est amélioré à 2,6 % du PIB en 2023 (contre 3,9 % en 2022), ajoute la source.
Le rééquilibrage budgétaire a bénéficié de la bonne tenue des recettes non pétrolières et des efforts déployés par les pouvoirs publics pour réduire les coûteuses subventions aux carburants.
Toutefois, alerte le FMI, la gestion des finances publiques continue de présenter des quelques faiblesses avec un niveau des dépenses extrabudgétaires substantiel en 2023.
« Cela s’est traduit par des dépassements sur les dépenses courantes, et par l’inobservation, de peu, de l’objectif de déficit primaire hors pétrole fixé dans le cadre du programme », souligne le document.
Les autorités présenteront un budget rectificatif pour 2024 afin entre autres de limiter certaines dépenses exécutées au moyen d’avances de trésorerie et adopteront un plan d’apurement des arriérés intérieurs. Il y a eu un léger dépassement du plafond d’accumulation de nouveaux arriérés de paiements extérieurs.
« Les perspectives demeurent positives, sous réserve de la poursuite des réformes et d’un contexte extérieur favorable. La croissance économique devrait atteindre environ 4 % en 2024 », prévoit le FMI.
Une équipe du FMI, dirigée par Mme Cemile Sancak, cheffe de mission du FMI pour le Cameroun, s’est rendue à Yaoundé du 25 avril au 8 mai et a tenu des réunions virtuelles du 9 au 31 mai 2024 pour examiner les avancées sur le plan des réformes et des priorités des autorités en matière de politiques économiques, dans le cadre des sixièmes revues du programme de quatre ans soutenu par les accords au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC), et la première revue de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).