Réunis du 15 au 21 mars dernier à Addis Abeba (Ethiopie) lors de la 55 eme session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2023), ils ont rappelé que l’engagement pris en 2009 de verser 100 milliards de dollars par an pour le financement de l’action climatique n’a pas été traduit dans les faits.
La vingt-septième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a bien créé un fonds pour les pertes et les préjudices, ont-ils souligné, mais les détails et les modalités de mise en œuvre de ce fonds restent à déterminer.
Les possibilités offertes par les formes innovantes de financement de l’action climatique devraient cibler les plus vulnérables, en réduisant au minimum les pertes de vies et de moyens de subsistance et en créant les emplois dont les pays africains ont tant besoin.
Par exemple, indique-t-on, avec un prix de 120 dollars par tonne de dioxyde de carbone, les projets naturels d’élimination du carbone pourraient à eux seuls engendrer entre 15 milliards et 82 milliards de dollars par an, aider à créer de 35 millions à 167 millions d’emplois et améliorer les moyens de subsistance des communautés.
De même, l’initiative « Grande Muraille bleue », lancée en 2021 pour accélérer et intensifier les actions de conservation des océans, pourrait permettre de débloquer des moyens de subsistance régénérateurs pour 70 millions de personnes dans la sous -région de l’océan Indien occidental.
La COM2023 s’est tenue sur le thème « Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités ». Afrik Emergence