L’objectif final est « de renforcer la résilience et parvenir à une croissance plus inclusive et durable », a déclaré Kennedy Mbekeani, responsable pays de la Banque africaine de développement à Maurice
Selon lui, le programme dont la première phase a été approuvée et réalisée en 2023 doit ainsi soutenir la reprise économique après la pandémie de Covid-19, à travers de vastes réformes pour améliorer l’environnement des affaires et dans le secteur réel, a-t-il expliqué.
Dans la deuxième phase, le programme compte « continuer à appuyer l’amélioration de la diversification et la compétitivité de l’économie nationale ».
Selon un communiqué de la BAD, il prévoit de soutenir plusieurs mesures gouvernementales. Il s’agit de l’approbation par le gouvernement du projet de loi sur la pêche, un projet de loi-cadre visant à combler les lacunes de la législation actuelle, en particulier dans les domaines de la pêche non réglementée et de l’application des sanctions.
« Cela contribuera à dynamiser le secteur de la pêche et offrira aux Mauriciens de nouvelles opportunités d’emploi et de revenus. Une autre mesure concerne l’approbation de la Feuille de route et du Plan stratégique pour les secteurs relevant de l’agriculture et de l’élevage 2024-2030 », indique la source.
Cette mesure se concentre sur trois domaines principaux : augmenter la production pour une sécurité alimentaire résiliente ; promouvoir une production durable et résiliente et ; promouvoir l’entreprenariat et l’agro-industrie.
La deuxième phase du programme accompagnera également l’installation de panneaux solaires sur les toits (kits solaires de 1,5 kwh) pour les ménages modestes. Les bénéficiaires obtiendront une réduction de 75 kWh sur leur facture d’électricité mensuelle pendant 20 ans. L’objectif est non seulement de promouvoir la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais également de contribuer à réduire la pauvreté pour ce type de clients.
Les bénéficiaires directs du programme sont le ministère mauricien des Finances, de l’Économie, du Plan et du Développement et plusieurs autres ministères en charge des domaines couverts par l’opération. Le secteur privé, pour sa part, bénéficiera de meilleures opportunités d’investissement dans l’agro-industrie.