« Dans les zones où l’internet mobile est disponible, le niveau de consommation des ménages augmente de 14 %, et l’extrême pauvreté diminue de 10 %. Par ailleurs, davantage d’emplois mieux payés sont ainsi créés », a-t-elle indiqué.
Elle s’exprimait lors de la signature d’un accord de financement destiné à la mise en œuvre du Projet d’Accélération de l’Economie Numérique (PAEN), pour un montant total de 150 millions de dollars US, soit environ 91 milliards FCFA.
« Je suis particulièrement heureuse que mon premier discours officiel au Sénégal soit consacré à l’accélération de l’économie numérique, donc à un booster de la croissance économique inclusive et de la création d’emplois », s’est réjouie Mme Miwa.
Toutefois, elle fait remarquer la nécessité de s’assurer que les populations visées aient les compétences nécessaires pour bénéficier des dividendes numériques.
« Comme le montre le Rapport sur le développement dans le monde 2021 de la Banque mondiale – rapport intitulé « Des données au service d’une vie meilleure » – sur l’ensemble des personnes au Sénégal qui n’utilisent pas le haut-débit, 64 % ne l’utilisent pas en raison d’absence de compétence numérique », a-t-elle ajouté.
Pour la mise en œuvre du projet, la coordination sera placée sous l’autorité du ministre chargé de l’Economie numérique et des Télécommunications et du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui en assure la tutelle technique du volet santé digitale.
En effet, poursuit Mme Miwa, il est essentiel de tirer parti des technologies numériques au profit de la population dans des secteurs critiques, tels que la santé, où les solutions numériques, notamment les dossiers médicaux électroniques, la télémédecine, la gestion des vaccinations et autres applications peuvent avoir un impact tangible.
Dans ce contexte, le projet est structuré autour de quatre composantes clés, qui appuient les principaux objectifs des stratégies du gouvernement, y compris de la Stratégie Sénégal Numérique 2025 et du Programme de Digitalisation du Système de Santé de 2021.
Selon la directrice des Opérations de la Banque mondiale, les activités à financer renforceront l’environnement juridique, réglementaire et institutionnel de l’économie numérique, étendront la connectivité haut débit abordable et résiliente dans les zones reculées, amélioreront les compétences numériques de la population, dynamiseront les services publics numériques et développeront des systèmes de santé numériques sélectionnés pour une meilleure prestation des services de santé.
Afrik Emergence