Cette tournée placée sous le thème « Promouvoir le commerce et l’investissement entre l’Egypte et l’Afrique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) », est organisée en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA), le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et le ministère égyptien du Commerce et de l’Industrie.
Cette campagne de promotion de haut niveau de l’IATF2023 en Égypte a rassemblé des capitaines d’industrie, la communauté des affaires, des fonctionnaires de haut niveau, la communauté diplomatique, ainsi que des cadres et des hauts fonctionnaires d’Afreximbank, de la CUA et du Secrétariat de la ZLECAf pour discuter de la manière dont l’IATF joue un rôle majeur dans la stimulation et la promotion des opportunités de commerce et d’investissement dans le cadre de la ZLECAf entre l’Égypte et le reste de l’Afrique.
Pour Olusegun Obasanjo, président du conseil consultatif de l’IATF2023, il s’est agi à travers cette tournée de « démontrer et réaffirmer que la troisième édition de l’IATF se déroulera ici, dans cette belle ville du Caire, en novembre 2023. »
« Nous exhortons la communauté des affaires à tirer parti de l’IATF2023 et à l’utiliser pour explorer les opportunités commerciales. Ces dernières sont énormes et illimitées », a déclaré l’ancien président de la République fédérale du Nigeria qui estime que l’IATF2023 devrait être plus grand et plus réussi que les deux éditions précédentes, et l’événement devrait attirer plus de 1 600 exposants, plus de 35 000 visiteurs, acheteurs et délégués de conférence (…) avec plus de 43 milliards de dollars américains d’accords commerciaux et d’investissement.
Le professeur Benedict Oramah, président du conseil d’administration d’Afreximbank, a souligné que l’IATF avait été créée pour accélérer l’intégration économique de l’Afrique par le biais de la ZLECAf. Il a ajouté que « le plus grand défi sur le continent est le manque d’informations sur le commerce et le marché de ce qui existe sur le continent.
Selon lui, cette situation remonte à l’époque coloniale avec la division du continent en micro-Etats qui avaient et continuent d’avoir des liens très limités entre eux.
« Cela a créé une situation dans laquelle un habitant d’un pays africain en sait plus sur ce qui se passe en Amérique, en Europe et en Asie que sur ce qui se passe dans le pays voisin de l’autre côté de la frontière. L’un des moyens de remédier à cette situation est de créer une plateforme telle que l’IATF, où les Africains peuvent se réunir pour comprendre leurs marchés, se connaître eux-mêmes et mieux comprendre les pays africains. L’Égypte a été l’un des principaux bénéficiaires de l’IATF », a expliqué Pr Oramah.
Il rappelle que lors de la première foire commerciale de 2018, qui s’est tenue au Caire, l’Égypte a signé le plus grand nombre de contrats parmi les 32 milliards de dollars américains de contrats commerciaux et d’investissement conclus lors de la foire commerciale.
Concernant le faible niveau des échanges commerciaux en Afrique, le Commissaire pour le Développement économique, le Commerce, le Tourisme, l’Industrie et les Minéraux de la Commission de l’Union africaine, l’ambassadeur Albert Muchanga, a estimé que « pour développer le commerce intra-africain, nous avons besoin d’infrastructures routières, ferroviaires, maritimes, aériennes, aéroportuaires et de systèmes de paiement très efficaces et rentables et, fondamentalement, nous devons produire des biens et des services susceptibles d’être échangés. »
« La production et le commerce de matières premières ne peuvent constituer la base du commerce intra-africain. Nous devons nous orienter vers l’industrie manufacturière et l’agro-industrie afin que ces dernières, basées sur les dotations des pays africains, puissent constituer la base du commerce intra-africain », a-t-il fait remarquer.
La conseillère principale en communication, Mme Grace Khoza, représentant le Secrétaire général du secrétariat de la ZLECAf, a ajouté que « l’IATF est une plateforme qui, selon nous, permet aux Africains de se connecter et de se connaître. Les Africains ont besoin de comprendre quels sont les produits fabriqués dans les différentes régions d’Afrique qui pourraient être exportés vers d’autres régions d’Afrique. L’Égypte, qui est la deuxième économie d’Afrique, devrait bénéficier des immenses possibilités offertes par l’IATF en tant que place de marché de la ZECLAf. »
Pour le Sous-Secrétaire d’État au ministère du Commerce et de l’Industrie de la République arabe d’Égypte, Yahia El-Wathik, qui a prononcé un discours au nom du ministre du Commerce et de l’Industrie, Ahmed Samir, a déclaré que l’IATF était en train de devenir un événement de premier plan au niveau commercial et économique sur tout le continent africain depuis sa première édition qui s’est fièrement tenue en Égypte en 2018 et qui a vu la participation de 1 100 exposants avec jusqu’à 32 milliards de dollars américains de transactions commerciales et d’investissements conclus pendant la foire commerciale.
« Le gouvernement égyptien considère le développement économique de l’Afrique comme l’une de ses principales priorités. Nous cherchons à atteindre cet objectif en promouvant les investissements entre l’Afrique et l’Afrique, en augmentant le commerce intra-africain, en développant des projets d’infrastructure et en soutenant des plans d’industrialisation. Des événements comme celui-ci sont le reflet de notre ferme engagement à concrétiser le développement économique, qui sera stimulé par la mise en œuvre complète de la ZLECAf, qui devrait redéfinir le destin économique de l’Afrique dans l’avenir », a souligné Yahia El-Wathik.
L’allocution du Sous-Secrétaire d’État au ministère du Commerce et de l’Industrie a été suivie d’une table ronde qui a abordé, entre autres, la question de la libération du potentiel d’exportation de l’Égypte en tirant parti de la ZLECAf pour favoriser la croissance économique et l’intégration continentale. Le panel a également exploré les diverses opportunités offertes par la ZLECAf aux fabricants, exportateurs, investisseurs, créateurs et acteurs de l’industrie automobile égyptienne.
Mme Kanayo Awani, vice-présidente exécutive de la Banque de commerce intra-africain, de l’Afreximbank, a déclaré lors de l’événement que la tournée de présentation était aussi une occasion de partager avec notamment la communauté des affaires, des informations essentielles sur l’IATF, sa pertinence pour la transformation de l’Afrique et ses ambitions d’intégration, ainsi que pour soutenir la mise en œuvre de la ZLECAf.
Mme Awani a également souligné le soutien d’Afreximbank aux efforts d’industrialisation et de développement des exportations de l’Égypte.
« Afreximbank a toujours soutenu les secteurs public et privé égyptiens. Depuis sa création, Afreximbank a fourni à l’Égypte un soutien financier de plus de 32 milliards de dollars, dont 28 milliards au cours des cinq dernières années seulement. Notre soutien à l’Égypte couvre les principaux secteurs et industries considérés comme stratégiques par le gouvernement égyptien et essentiels à la croissance et au développement de l’économie nationale. Ce soutien a contribué à renforcer les institutions financières, le secteur de l’énergie, les télécommunications, la santé et la construction, le secteur privé, entre autres », a-t-elle indiqué.
La tournée de présentation s’est achevée par un « lancement médiatique » qui a rassemblé un panel de haut niveau et a donné lieu à une séance de questions-réponses avec certaines des personnalités clés à l’origine de l’IATF.
La tournée de présentation de l’IATF2023 a été l’occasion pour le secteur privé égyptien d’en savoir plus sur les opportunités et les avantages de la participation à l’IATF2023, le premier salon africain du commerce et de l’investissement, qui se tiendra du 9 au 15 novembre au Caire. En tant que plus grand salon du commerce et de l’investissement en Afrique, l’événement est à ne pas manquer pour les importateurs et exportateurs qui cherchent à tirer profit d’un marché unique de 1,3 milliard de personnes créé par la ZLECAf avec un produit intérieur brut combiné de 3,5 milliards de dollars américains.