Intitulé « Faire progresser la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine : proposer des actions stratégiques transformatrices », le rapport note que si la croissance économique a rebondi après la pandémie, elle reste inférieure aux niveaux d’avant la pandémie, ce qui limite les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
Le rapport examine la ZLECAf et les possibilités de transformation qu’elle offre pour accélérer l’intégration par le commerce et favoriser un développement durable et inclusif, indique un communique de la CEA
« Avec la zone de libre-échange continentale africaine, nous avons la possibilité de stimuler le commerce intra-africain de 45 %. Alors que les avantages seront largement partagés entre les secteurs, l’agro-industrie et l’industrie devraient en bénéficier le plus », a déclaré Hanan Morsy, secrétaire exécutif adjoint et économiste en chef de la CEA, lors d’une présentation sur les principaux points du rapport lors de la Conférence des ministres africains des finances et de la planification et du développement économique (COM2025).
« C’est l’occasion de se concentrer sur les secteurs à forte valeur ajoutée et de faire progresser les chaînes de valeur régionales », a-t-elle poursuivi, notant que la ZLECaf offre l’opportunité de stimuler les flux commerciaux intra-africains dans certains secteurs où l’Afrique dispose déjà d’un avantage concurrentiel, comme la production d’engrais.
« Entre 2019 et 2023, l’Afrique a exporté près de 10 milliards de dollars d’engrais en dehors du continent chaque année, tout en important 3,7 milliards de dollars d’engrais en provenance d’autres régions. Cela montre que nous avons d’énormes possibilités d’approfondir cela, même avec les modèles de production existants », a-t-elle déclaré.
Le Rapport a constaté que le commerce intra-africain est actuellement dominé par l’industrie manufacturière, qui représente 46 % des exportations, suivie par les denrées alimentaires (21 %), les combustibles (20 %) et les minerais et métaux (7 %). L’augmentation prévue de 45 % des exportations intra-africaines d’ici 2045 augmentera la valeur du commerce transfrontalier du continent de 275,7 milliards de dollars.
La mise en œuvre de la ZLECAf peut également accélérer la transition énergétique de l’Afrique, avec des investissements cumulés estimés à 22,4 milliards de dollars dans les infrastructures de production, de transmission et de distribution d’électricité entre 2025 et 2040. Environ 80 % de ces investissements seront consacrés aux énergies renouvelables.
Toutefois, pour tirer pleinement parti de l’accord, il faut des investissements stratégiques, des politiques bien conçues et des réformes synchronisées à tous les niveaux de gouvernement.