Cet accord, deuxième du genre conclu avec Attijariwafa bank, intervient dans un contexte de durcissement sur le continent des normes réglementaires en matière de fonds propres et de conformité.
Dans son communiqué rendu public ce vendredi, la BAD indique que cette situation de fait a conduit les banques internationales à réduire les niveaux de leurs engagements et le nombre de leurs correspondants en Afrique, en partie à cause de la perception élevée du risque africain.
L’accord permettra à Attijariwafa bank de renforcer la capacité des banques africaines et celle de leur clientèle de PME en consolidant les relations de confiance entre les acteurs du système bancaire africain afin d’accélérer le développement du commerce extérieur régional et international.
Il devra également permettre à l’institution financière basée au Maroc d’aider les petites et moyennes entreprises opérant dans plusieurs pays africains à avoir accès aux instruments de financement du commerce.
L’accord de participation aux risques entend, ainsi, répondre à la demande croissante émanant des marchés africains en matière de financement du commerce extérieur, dans des secteurs économiques vitaux tels que l’agriculture et l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, l’industrie manufacturière, la santé, les télécommunications, le transport et les services.
Il va aussi contribuer à une diversification de la production favorisant la création d’emplois et les recettes fiscales additionnelles pour plusieurs États africains, stimulant ainsi leur résilience économique.
L’APR permettra de garantir aux banques commerciales et aux PME africaines un accès stable au financement de leurs opérations de commerce extérieur, lequel constitue un important vecteur de croissance économique et d’intégration régionale.
Il soutiendra la concrétisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui permettra de libérer le plein potentiel de croissance du continent et de créer de nouvelles opportunités d’emplois.
Les bénéficiaires directs de cet accord sont les banques émettrices africaines, dont l’activité de financement du commerce est contrainte par l’insuffisance des lignes de confirmation du commerce mises à disposition par les banques internationales confirmatrices et indirectement les PME et entreprises locales, qui comptent sur les banques émettrices implantées sur le continent africain pour honorer leurs engagements en matière de financement du commerce.