« Malgré le potentiel du sous-secteur, la filière bétail-viande n’exploite pas complètement son potentiel de valeur ajoutée. De même, son effet d’entraînement sur les systèmes d’élevage et leurs capacités à répondre à l’évolution du marché, a été limité », a indiqué le Commissaire Nubukpo, lors d’une rencontre virtuelle de deux jours sur la structuration de la filière betail – viande dans l’espace UEMOA , qui s’est achevée le jeudi 30 mars dernier.
Face à cette situation, a-t-il dit, il est urgent « de relever les défis de la structuration interprofessionnelle dans les Etats membres
L’objectif de cette rencontre qui s’est déroulée du 28 au 30 mars 2023, est de réfléchir sur la structuration de la filière bétail-viande et sur le prolongement du processus de cette structuration à travers la mise en place d’un cadre de concertation régional et d’une organisation régionale représentative des interprofessions bétail-viande.
En Afrique de l’Ouest, le secteur de l’élevage et de la commercialisation du bétail/viande est en pleine mutation. Pour répondre à la demande croissante en viande, notamment dans les grands centres urbains, des politiques incitatives sont mises en place et des éleveurs s’organisent.
Pour rappel, dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Agricole de l’Union (PAU), la Commission de l’UEMOA a adopté le Plan directeur des filières agricoles prioritaires (riz, maïs, bétail/viande, aviculture et coton), à travers le Règlement N°06/2007/CM/UEMOA du 06 avril 2007.
Suite à l’adoption de ce Plan directeur, des programmes d’actions détaillés par filière agricole prioritaire ont été élaborés, lesquels font notamment ressortir les activités opérationnelles à entreprendre à court, moyen et long termes, ainsi que les coûts de ces programmes.
Le programme d’actions détaillé de la filière bétail-viande a ainsi permis d’évaluer les potentialités de production dans les États membres de l’UEMOA, et d’identifier les principales contraintes qui freinent son développement.
Le secteur du bétail et de la viande est de ceux où les complémentarités entre les zones géographiques (pays sahéliens et pays côtiers) offrent les meilleures opportunités d’échanges, indique-t-on.
Ces échanges sont un puissant facteur d’intégration et contribuent aux économies et à la sécurité alimentaire de la région.
Toutefois, malgré le rôle économique majeur de l’élevage bovin pour les pays de l’UEMOA et pour ses habitants vivant en zones rurales, il existe de nombreux obstacles à la circulation des produits.
Parmi les contraintes pour améliorer la production et les échanges régionaux d’animaux et de produits de l’élevage, le programme d’actions détaillé a relevé l’insuffisance d’infrastructures de commercialisation fonctionnelles, offrant de meilleures conditions d’accueil aux animaux et aux éleveurs et permettant aux acteurs de pouvoir y mener leurs activités économiques.
C’est ainsi que la Commission de l’UEMOA a mis en place le projet d’amélioration des infrastructures de commercialisation dans le secteur de l’élevage dont une composante consiste en la « réhabilitation ou construction de marchés à bétail transfrontaliers dans les Etats membres ».
L’UEMOA regroupe les pays suivants : (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo ) Afrik Emergence