‘’Nous prévoyons que la croissance sur le continent rebondira à 3,8 % en 2024. Nous nous attendons à ce que cette croissance soit généralisée, bien que des goulots d’étranglement subsistent sur le plan de l’offre intérieure, comme les déficits dans la production d’électricité’’, a-t-il dit.
Publié chaque année aux premier et quatrième trimestres, ce rapport vient compléter le rapport phare de la Banque sur les Perspectives économiques en Afrique.
Le rapport ‘’Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2024’’ offre aux décideurs, aux investisseurs mondiaux, aux chercheurs et aux autres partenaires au développement, des évaluations actualisées et fondées sur des données probantes de la performance macroéconomique récente du continent et des perspectives à court et à moyen terme, dans un contexte d’évolution dynamique de l’économie mondiale pour la croissance et les indicateurs macroéconomiques clés.
‘’Nos estimations révèlent que le produit intérieur brut réel moyen de l’Afrique s’est réduit à 3,2 % en 2023, contre 4,1 % en 2022’’ a poursuivi Akinwumi Adesina, soulignant que ‘’ la dynamique de reprise de la croissance en Afrique a ralenti dans le contexte des multiples crises que je viens de mentionner’’.
‘’Malgré un environnement économique mondial et régional difficile, estime le président de la BAD, quinze pays africains ont enregistré une croissance de leur production de plus de 5 %.
Selon lui, le rapport montre que l’Afrique devrait rester la région du monde qui connaît la croissance la plus rapide après l’Asie, dépassant la moyenne mondiale de 3 % en 2023.
‘’Les pressions inflationnistes en Afrique se sont intensifiées et restent fortement ancrées, à la traîne des améliorations observées dans le reste du monde. L’inflation moyenne est restée élevée, estimée à 17,8 % en 2023, son plus haut niveau depuis plus d’une décennie’’, a encore dit Akinwumi Adesina.
Constatant que les déficits budgétaires se sont améliorés, il note que la reprise plus rapide que prévu après la pandémie a contribué à consolider les recettes. ‘’Cela a conduit à une stabilisation du déficit budgétaire moyen à 4,9 % en 2023, comme en 2022, et nettement inférieur au déficit de 6,9 % enregistré en 2020’’ précise-t-il.
Le président de la BAD, estime en outre, que ‘’stimuler la croissance de l’Afrique nécessitera des pools de financement plus importants et plusieurs interventions politiques’’.
A cet égard, il a relevé que les préalables nécessaires pour accroitre la croissance du continent, parmi lesquels, la mobilisation des ressources intérieures, une meilleure gestion des énormes ressources naturelles, le réacheminement des droits de tirage spéciaux (DTS) vers la Banque africaine de développement, etc. AfrikEmergence