« La tarification du carbone en Afrique semble être un mécanisme efficace et efficient pour aider les pays africains à atteindre leurs objectifs climatiques définis dans le cadre de leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) » a-t-il dit, dans un discours lu en son nom par Melaku Desta, Coordinateur du Centre africain de politique commerciale (CAPC) de la CEA, lors d’un événement parallèle à la COP 28 sur le thème : « Le commerce africain et la transition verte : un défi pour l’Afrique” : “La transition verte et commerciale de l’Afrique : Une approche coordonnée à l’échelle du continent ».
Une CDN, rappelle-t-on, est un plan d’action climatique visant à réduire les émissions et à s’adapter aux effets des changements climatiques.
Les politiques climatiques peuvent également contribuer à accélérer la transition vers les énergies renouvelables en Afrique, selon Gatete, ajoutant que la mise en œuvre de politiques climatiques dans le cadre de la Zlecaf pourrait accroître l’utilisation des énergies renouvelables en Afrique de 5 à 12 % en 2045, par rapport à l’absence de l’Accord ou de politiques climatiques.
Desta a révélé que la CEA et le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) ont mené une étude intitulée « Greening the African Continental Free Trade Area’s Agreement’s Implementation », en vue de mettre en lumière des résultats importants concernant la mise en œuvre de l’accord sur la Zlecaf et l’adoption parallèle de politiques climatiques.
L’étude examine comment la mise en œuvre de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine peut être alignée sur les principes écologiques, les pratiques renouvelables et les stratégies à faible émission de carbone.
« L’étude a été menée dans le contexte d’un besoin croissant de prendre en compte l’impact sur l’environnement alors que le continent se dirige vers une plus grande intégration économique et de prendre des mesures proactives pour atténuer les conséquences négatives », a-t-il rappelé, soulignant que « l’Afrique subit les effets négatifs du changement climatique, bien qu’elle ne contribue que faiblement aux émissions de gaz à effet de serre (GES) ».
« Actuellement, l’Afrique représente environ 7 % du total des émissions mondiales de GES provenant du dioxyde de carbone et d’autres gaz. Les émissions de GES en Afrique devraient augmenter plus rapidement au cours des prochaines décennies que dans d’autres parties du monde, même si elles partent d’un niveau relativement bas”, a déclaré M. Desta.
Citant toujours, l’étude, il indique que les émissions pourraient atteindre près de 12 % d’ici à 2045 sur la base des tendances actuelles. Si les grands pays émetteurs mettent en œuvre des politiques de transition vers des énergies propres, les coûts économiques de l’Afrique pour exporter des biens vers ces pays pourraient augmenter.