Pour cimenter cette initiative, une réunion des principaux partenaires de développement en Afrique s’est tenue le lundi 7 avril, en tant que pré-événement de la 11e session du Forum régional africain sur le développement durable, prévue du 7 au 12 avril 2024
La réunion avait pour thème “Accélérer la transformation par la mise en œuvre du deuxième plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 (STYIP) parallèlement à l’Agenda 2030 pour le développement durable” : Le rôle du système de CR en Afrique”.
Elle était organisée conjointement par l’UA, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’AUDA-NEPAD et le Bureau de coordination du développement des Nations unies (DCO) sous l’égide du Groupe de travail technique du deuxième plan décennal de mise en œuvre (STYIP).
Le deuxième plan décennal de mise en œuvre (STYIP) est un cadre stratégique pour le développement de l’Afrique, qui définit des objectifs pour 2024-2033 dans le cadre de l’Agenda 2063, qui s’aligne également sur l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.
Pour assurer une synergie dans la mise en œuvre des deux cadres, un groupe de travail technique comprenant l’UA, la CEA, le PNUD, l’AUDA et d’autres agences des Nations Unies a élaboré un cadre de mise en œuvre commun pour guider l’exécution des deux agendas dans le cadre du STYIP au niveau national par le biais des plans de développement nationaux des États membres africains.
La volonté de cette collaboration a été renforcée par la signature d’un protocole d’accord en 2018 par António Guterres, le Secrétaire général des Nations unies, et Moussa Faki Mahamat, le président de l’Union africaine (UA), afin de renforcer la coopération sur l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030.
L’événement parallèle visait donc à renforcer la collaboration entre l’ONU, la CUA et le GTT dans la mise en œuvre du STYIP. Il visait également à renforcer les engagements pour les deux agendas au niveau national, à définir des stratégies pour la domestication du STYIP, à assurer l’alignement avec les Moonshots du STYIP et les SDG dans les plans de développement nationaux (NDP)
Elle visait également à garantir l’intégration du STYIP dans les analyses communes par pays (ACC) et les cadres de coopération (CC) des équipes de pays des Nations unies, afin de faciliter une collaboration plus efficace entre les Nations unies et l’UA. C’est ce qui explique la présence à la réunion de tous les coordinateurs résidents des Nations unies, qui sont des fonctionnaires de l’ONU chargés d’assurer la coopération entre les agences au niveau national afin de soutenir les objectifs de développement local.
Lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement, Mme Botho Kebabonye Bayendi, directrice du Bureau de la planification et de la mise en œuvre stratégiques de la CUA, a indiqué que la réalité au niveau national exigeait une complémentarité entre le système des Nations unies et l’Union africaine, car les deux institutions visent les mêmes indicateurs de développement.
Said Adejumobi, directeur de la Division de la planification stratégique, du contrôle et des résultats (SPORD) à la CEA, a observé que le taux de convergence entre l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 est d’environ 80 %. Ce chevauchement nécessite une collaboration entre les deux institutions pour atteindre efficacement leurs objectifs de développement communs. Il a annoncé que le système des Nations unies tirerait parti de sa présence dans tous les pays pour soutenir la mise en œuvre du STYIP dans le cadre du concept « Deux agendas, un cadre ».
Yacoub El-Hillo, directeur régional du DCO, a salué le partenariat entre l’UA et l’ONU, qui a conduit à l’introduction de l’approche stratégique « college-to-college », un cadre de collaboration entre l’UA et l’ONU visant à renforcer la coopération et la coordination dans divers domaines, notamment la paix et la sécurité, le développement et les affaires humanitaires, avec le potentiel de bénéficier à environ 201,5 millions d’Africains dans les années à venir.
L’ambassadeur Maes Ennio de Côte d’Ivoire en Éthiopie, représentant du champion de l’Agenda 2063, le président Alhassan Ouattara, a indiqué dans son discours liminaire que la collaboration entre l’ONU et l’UA pourrait servir de base à la transformation du continent.