Il présidait la cérémonie de restitution des travaux sur « la structuration de la stratégie d’import-substitution du blé par les céréales locales », marquant la clôture du Mini-Lab organisé, durant deux semaines, par le Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent (BOS-PSE).
« Il s’agit là d’un enjeu de taille auquel nous devons faire face en y apportant une solution définitive, afin de réduire la dépendance du Sénégal dont 65% des importations de blé proviennent de la Russie et de l’Ukraine », a dit Abdou Karim Fofana.
Selon lui, les résultats issus de l’atelier vont contribuer, au-delà de la réduction du déficit de la balance commerciale, à accroître les revenus et à créer de nouveaux emplois à travers le développement des filières locales de produits ciblés dans le processus de panification notamment le mil, le maïs, le blé produit localement, les légumineuses et les tubercules.
Ainsi, a-t-il poursuivi, toute la chaine de valeur sera impactée, de la production à la transformation en passant par les activités de logistiques de transport, de commerce et de distribution aux ménages.
Abdou Karim Fofana s’est par ailleurs réjoui de la « démarche inclusive » qui a permis d’associer à ces travaux tous les acteurs à savoir les meuniers, les boulangers, les organisations de producteurs, les organisations patronales, les associations consuméristes, les structures d’appui et d’encadrement des PME-PMI et les services des ministères.
Les réformes et mesures majeures formulées au terme des travaux et qui sont proposées aux autorités concernent notamment la révision du décret 79-655 bis du 7 juillet 1979 rendant obligatoire l’incorporation de la farine de mil dans le pain courant et fixant les normes de qualité de ce pain dit « pamiblé » par la proposition d’un nouveau décret afin d’incorporer davantage de céréales en panification.
Les participants ont également appelé à des incitations et des mesures d’accompagnement au profit des meuniers et des boulangers, et un modèle de contractualisation entre les producteurs, les meuniers et les boulangers.
Ils ont recommandé aussi une meilleure organisation des filières locales (mil, maîs), un guide d’incorporation des céréales locales et un dispositif de pilotage de la stratégie d’import substitution du blé.
Le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME a souhaité l’implication continue de tous les acteurs est nécessaire pour la réussite de ce pari.
Il a donné l’assurance que le gouvernement restera attentif au document final de la stratégie d’import substitution du blé par les céréales locales, pour en assurer un traitement « diligent ».
AfrikEmergence