S’exprimant à l’ouverture de ce rendez-vous du digital le même jour, il estime que cette lutte doit être une priorité absolue puisque la cybercriminalité a « des conséquences graves pour la vie privée des citoyens, la sécurité nationale, la réputation des entreprises et des gouvernements, et même la stabilité politique ».
C’est ainsi que le Commissaire général du forum a indiqué que l’année 2022 a été marquée en Afrique par une réelle augmentation du volume de menaces cybercriminelles qui se sont poursuivies en 2023.
« Les cybercriminels ont sévi sur notre continent, avec environ 1 848 attaques par semaine ciblant une organisation en Afrique contre 1164 dans le monde », a-t-il souligné.
Cette rencontre de deux jours est parrainée par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui a été représenté par le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly. Ce dernier souligne d’ailleurs qu’en Côte d’Ivoire, en 2021, le coût de la cybercriminalité était évalué à environ 6 milliards de FCFA avec 5 000 plaintes reçues par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité, et un taux de résolution de 50% environ, ce qui est un ratio élevé.
« Pour répondre efficacement à ce défi, le gouvernement a adopté en Conseil des Ministres le 22 décembre 2021, une Stratégie Nationale de Cybersécurité 2021-2025, qui définit de grands axes dont certains portent sur la protection du cyberespace, le renforcement de la confiance numérique et la coopération internationale », a indiqué le ministre Amadou Coulibaly.
Il annonce d’ailleurs la création au cours des prochains mois de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) et d’un Centre de supervision national des Operations de Sécurité (SOC). Des instruments qui selon le ministre viendront renforcer le dispositif de sécurité nationale et nous permettront de progresser dans notre indice global de cybersécurité au niveau continental et international.
Le thème de cette 3ème édition du CAF porte sur les « Enjeux, acteurs et partenaires : quelles solutions pour sécuriser la transformation digitale de l’Afrique ? ».