Il a lancé cet appel lors de l’ouverture de la sixième édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (Gsef 2023) dans la capitale sénégalaise sur le thème « Économie sociale et solidaire et territoires : La transition de l’économie informelle vers des économies collectives et durables pour les territoires ».
« Cela a du sens puisque le réchauffement climatique constitue désormais une menace existentielle pour la planète terre, notre habitat commun. En même temps, il y a du sens à tenir compte de la responsabilité commune mais différenciée des pays face au péril climatique »,
Le président estime que le développement durable à travers la promotion de l’économie verte, est une des solutions aux menaces environnementales et climatiques.
« J’entends par là que si nous devons tous œuvrer à la réalisation du développement durable par des politiques économiques sobres en carbone, il est juste et équitable de faire la part des choses », a-t-il expliqué.
Selon lui, les pays les moins pollueurs, qui subissent le plus les effets du réchauffement climatiques, et qui sont les plus en retard sur le processus d’industrialisation, ne peuvent pas porter les mêmes responsabilités que les pays industrialisés dont les schémas de production, depuis la révolution industrielle à la fin du 18e siècle, ont progressivement plongé la planète dans l’état d’urgence climatique actuel.
La revendication des pays en développement pour une transition énergétique juste et équitable, semble dès lors pertinente si par exemple « plus de 600 millions d’Africains vivent encore sans électricité ».
Sans cet accès à une énergie de base, il restera problématique d’améliorer la compétitivité économique de ces millions d’Africains.
En effet, le président sénégalais appelle à une mobilisation internationale pour un « monde plus solidaire »
« Tous, ensemble, pays du Nord et du Sud, autorités étatiques et locales, secteur privé, leaders d’opinion et citoyens, nous devons rester mobilisés pour contribuer à la recherche de solutions concertées et efficaces. J’espère que vos assises nous permettront de poser un jalon de plus dans ce sens, pour un monde meilleur, parce que plus juste et plus solidaire », a appelé le président de la République.
Ce plaidoyer est aujourd’hui opportun puisque « le monde continue de subir de plein fouet les conséquences cumulées de la pandémie et de l’invasion de l’Ukraine ».
Le président invite ainsi le Forum à attirer l’attention des pays et Institutions partenaires sur la situation particulière des pays en développement dont les économies, structurellement faibles, sont assurément les plus déstabilisées par la crise.
« Face à des défis inédits, il faut des réponses innovantes et solidaires pour un monde plus juste et plus inclusif », a déclaré Macky Sall.
En effet, dans tous les pays, certes à des degrés divers, le président sénégalais reconnait que les jeunes et les femmes restent parmi les couches sociales les plus vulnérables, notamment en matière d’autonomisation, d’accès à l’emploi et autres activités génératrices de revenus, de traitement salarial, et d’accès au crédit.
« C’est pourquoi, s’agissant du Sénégal, j’ai mis en place en 2018 la Délégation à l’Entreprenariat des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) pour aider à leur insertion économique par l’octroi de prêts, y compris des nano crédits, à des conditions douces, mais également par l’encadrement et le conseil », a-t-il rappelé.
La 6ème édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire, « GSEF2023 Dakar » (1-6 mai) est co-organisée par la Ville de Dakar et le Réseau des acteurs et des collectivités territoriales pour l’économie sociale et solidaire (RACTES), en partenariat avec le Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire du Sénégal.
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