« En 2023, les prévisions s’annoncent bonnes au regard de la production attendue de pétrole et de gaz », note la Dpee dans un document intitulé « Situation économique et financière en 2022 et Perspectives 2023 ».
A ce titre, poursuit la source, en plus de l’impact de la production d’hydrocarbures, l’activité économique au titre de 2023 devrait se consolider à la faveur des effets attendus des différentes mesures de soutien à l’économie nationale, notamment, dans l’agriculture et l’industrie.
Par ailleurs, la poursuite de l’exécution du second compact MCA-Sénégal « Power to compact » serait également d’un apport considérable dans la consolidation de l’activité économique.
En 2022, l’activité économique interne a été singulièrement marquée par des tensions géopolitiques, notamment, la crise entre la Russie et l’Ukraine et l’embargo du Mali au premier semestre de l’année. Ainsi, globalement, l’activité économique est ressortie en hausse de 4,2% en 2022 contre 6,5% en 2021, soit un ralentissement de 2,3 points de pourcentage.
La Dpee note également que l’année 2022 a été caractérisée par d’importantes interventions de l’Etat en termes de subventions et de transferts pour contenir l’impact du renchérissement des prix mais également pour assurer la poursuite des réalisations des infrastructures publiques.
« Cette dynamique a été favorisée par le rythme d’accroissement des ressources associé à une exécution satisfaisante des dépenses », selon le document.
Globalement, le déficit budgétaire dons compris est ressorti à 1054,2 milliards, soit 6,1% du PIB à fin 2022 contre un déficit de 965,4 milliards (6,3% du PIB) un an auparavant.
Pour ce qui concerne les échanges extérieurs, ils se traduiraient par une forte dégradation du déficit du compte courant de 1809,9 milliards, passant de 1845,0 milliards à 3654,9 milliards. Par conséquent, le solde global de la balance des paiements, qui était excédentaire de 140,0 milliards en 2021, est ressorti en déficit de 62,2 milliards en 2022 et ce, malgré une amélioration du compte financier d’un montant de 1600,3 milliards.
Quant à la situation monétaire en 2022, elle a été marquée par une baisse des avoirs extérieurs nets (-62,2 milliards), un accroissement des créances intérieures (+1980,3 milliards) et une expansion de la masse monétaire (+21,6%).
L’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, devrait s’établir à 4,1% en 2023 contre une estimation de 8,4% en 2022.
Afrik Emergence