Quant au volume mobilisé, il est passé de 2 516 milliards à 5 552 milliards sur la même période. Soit une hausse de 121%. Malgré cette évolution significative, le Marché secondaire des Titres Publics de l’UMOA est relativement peu profond et peu liquide.
Les investisseurs sont peu nombreux et sont constitués à 90% de banques qui appliquent majoritairement une stratégie « buy and hold ». Le manque de diversité des profils des acteurs de marché se traduit par des stratégies d’investissement qui sont toujours orientées dans le même sens du marché. En outre, l’absence d’obligations de référence, le manque de transparence dans les transactions restreignent la liquidité du marché et contraignent les transactions sur le marché secondaire.
Depuis sa création, le Marché des Titres Publics a permis aux Etats de l’Union de mobiliser d’importantes ressources financières pour financer leurs déficits budgétaires. Face aux besoins de plus en plus croissants des Etats, nous avons assisté entre 2016 et 2021, à une baisse de moitié de la proportion des titres à court terme dans l’encours des titres (24% en 2016 contre 11% en 2021).
Cela indique une orientation de plus en plus croissante des émissions des Etats vers les titres de maturités moyennes et longues comme en témoigne la part des titres courts dans les volumes mobilisés qui après une période de croissance entre 2016 (46%) et 2018 (61%), baisse progressivement pour atteindre des proportions faibles de 37% en 2021, voire 32% (à octobre 2022). Soit également, une baisse de moitié
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