Aux termes de l’accord ratifié ce lundi, les produits agricoles kényans bénéficient d’un accès en franchise de droits sur son principal marché d’exportation, alors que les droits de douane sur les produits européens à destination de Nairobi seront réduits sur une période de 25 ans.
Cet accord, négocié de longue date, est le premier du genre de cette envergure depuis 2016 entre l’Union européenne et un pays du continent africain.
Les négociations sur l’accord de partenariat économique UE-Kenya ont été conclues à Nairobi par Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne et commissaire européen chargé du Commerce, et par Moses Kuria, HSC, secrétaire du ministère kényan des Investissements, du commerce et de l’industrie, en présence de William Ruto, président du Kenya.
«Cet accord tient compte de nos différents stades de développement. Les exportations du Kenya vers l’UE seront exemptes de droits de douane dès le premier jour, tandis que les droits de douane sur les exportations de l’UE seront libéralisés au fil du temps et ne concerneront pas tous les produits», a expliqué Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif et commissaire européen chargé du Commerce.
L’UE reste le plus grand marché d’exportation du Kenya avec 21,1 % du total de ses exportations dans le monde. Les produits exportés vers l’UE sont principalement agricoles : thé, café, fleurs coupées, pois et haricots. Plus de 70 % de la production totale de fleurs du Kenya sont exportés vers l’UE, générant pas moins de 500 000 emplois directs et indirects pour les Kényans.
Le Kenya, septième économie d’Afrique, avait signé un premier accord commercial avec l’UE en 2016, aux côtés de ses partenaires du bloc commercial de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), qui compte six pays. Cependant, il n’a pas été signé par la plupart des pays de la CAE et n’est donc pas entré pleinement en vigueur.
Pour rappel, le Kenya négocie également un accord de commerce et d’investissement avec les États-Unis qui devrait être signé en 2024.