Pour rappel, le président sortant Macky Sall (2012-2024) avait mis en place en 2014 le Plan Sénégal émergent (PSE), comme le référentiel national des politiques publiques.
Pour le président Faye, ce changement de référentiel devra veiller à « la consécration du projet » de gouvernement de la coalition au pouvoir.
Lors du tout premier conseil des ministres tenu ce 9 avril au Palais de la République, le président a également demandé au chef du gouvernement de « faire la situation générale des finances publiques (conformer au Code de Transparence dans la gestion des finances publiques) ».
Selon le communiqué de presse, il faudra aussi d’évaluer « la coopération internationale (l’état de toutes les conventions de financement signées) et des partenariats public-privé ».
Dans le cadre des autres instructions, le Premier ministre devra « engager, sans délai, avec le secteur privé (national notamment), la mise en œuvre d’une politique hardie de relance de l’économie nationale ».
Ainsi, Ousmane Sonko est appelé à « finaliser, avant la fin du mois d’avril 2024, le plan d’action du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés ».
Le chef de l’Etat a notamment rappelé la nécessité de définir et de mettre en œuvre une politique inspirée par le « projet » de transformation systémique du Sénégal.
Récemment le Premier ministre a décliné les cinq priorités majeures sur lesquelles son gouvernement devra mettre l’accent. Il s’agit de :
- la jeunesse, l’éducation, la formation, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes et des femmes ;
- la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages ;
- la modernisation de la justice, la protection des droits humains, la bonne gouvernance, la transparence, la reddition des comptes et l’amélioration de notre système démocratique et électoral ;
- la souveraineté économique et la prospérité du Sénégal, l’exploitation optimale des ressources naturelles et le développement endogène durable des territoires ;
- la consolidation de l’unité nationale et des solidarités dans un renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité du pays.
Le gouvernement est composé de 25 ministres dont quatre femmes et de cinq secrétaires d’Etat.