Dans une récente interview à RFI et Jeune Afrique, l’actuel commissaire chargé du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement (DAREN) de la Commission de l’UEMOA, un poste qu’il occupe depuis le 10 mai 2021 affirme que sa candidature est soutenue par le président togolais, Faure Gnassingbé.
« Le Togo m’a fait l’honneur de porter ma candidature au poste de secrétaire exécutif de la CEA mais, vous savez, nous sommes nombreux à être capables de diriger cette institution (….) je souhaite être encore plus au service de mon continent que je ne le suis à l’heure actuelle », a expliqué cet économiste africain réputé surtout pour ses prises de position sur la réforme du franc CFA.
Justifiant son intérêt pour le poste de secrétaire exécutif de la CEA, Kako Nubukpo qui fut ministre de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques du Togo (2013 – 2015) assure : « tout ce qui peut permettre de mettre en œuvre ma vision du continent m’intéresse ».
Prié de donner son avis sur le retard noté dans la nomination du remplacement de Vera Songwe, il estime que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a sans doute de bonnes raisons de donner du temps au temps. Mais, s’empresse-t-il d’ajouter, il ne faudrait pas que la Commission économique pour l’Afrique (CEA) devienne la « belle endormie ».
« J’espère donc que tout ça va aller vite. La Commission a été à l’origine du plan d’action de Lagos, qui a été au cœur de la dynamique de la Cedeao et d’autres communautés économiques régionales africaines. Elle a toujours porté aussi l’idée d’une transformation productive endogène africaine, qui a été bloquée au moment des ajustements structurels. Et là, on a l’impression qu’on revient à un moment où l’Afrique peut, à nouveau, dessiner son chemin par elle-même », poursuit l’ex responsable de l’économie numérique au sein de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), au début des années 2010.
Le poste de secrétaire exécutif par intérim de la CEA est actuellement occupé par le Mozambicain Antonio Pedro Antonio, un géologue spécialisé dans l’exploration minière. Il a rejoint la CEA en 2001.
Antonio Pedro revendique une trentaine d’années d’expérience aux niveaux national, sous-régional et continental.
La CEA est l’une des cinq commissions régionales. Elle a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique. Elle est basée à Addis Abeba (Ethiopie).
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