« L’expérience en Afrique prouve à suffisance que ces ressources suscitent souvent la convoitise, des rivalités géostratégiques et des actes malveillants, allant de la piraterie au sabotage, voire au terrorisme », a déclaré Macky Sall, dans son discours à l’ouverture du dialogue national.
Se référant à l’adage selon lequel « gouverner c’est prévoir », il a affirmé que le pays souhaite « le meilleur en se préparant au pire ».
D’où la décision prise par les autorités étatiques de renforcer les capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité, ceci, afin qu’en tout temps et en tout lieu, elles soient à la hauteur de leur mission de veille sur nos ressources naturelles.
Le chef de l’Etat sénégalais a rappelé les dispositions de la Constitution issue du référendum de mars 2016, selon lesquelles « les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables ».
Ainsi, en application de cette norme constitutionnelle, a-t-il poursuivi, le gouvernement a adopté une série de mesures, comprenant notamment la révision des Codes minier, pétrolier et gazier, en intégrant les normes de l’Initiative pour la Transparence des Industries extractives à laquelle le pays a adhéré en 2013.
Au nombre des mesures, il a aussi cité les lois sur le partage des recettes tirées de l’exploitation future des hydrocarbures entre les générations actuelles et futures, et sur le contenu local, pour soutenir la participation du secteur privé national à l’exploitation de nos ressources naturelles.
La création d’un registre des bénéficiaires effectifs dans le secteur extractif et la modification du Code général des impôts pour étendre l’obligation de déclaration des bénéficiaires effectifs à l’ensemble des secteurs de la vie économique au Sénégal sont au nombre des mesures prises pour une meilleure exploitation et gestion des ressources naturelles.
Le Sénégal dispose de trois réserves pétrolières et gazières dont les découvertes et forages datent de 2014. Les premiers barils sont attendus en fin d’année. Le pays dispose de 901 milliards de mètre cube de réserves de gaz. Afrik Emergence