Elle s’exprimait lundi 20 février à Rabat, à l’occasion d’une réunion avec le Directeur général des opérations à la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg, et le Vice-président pour la région MENA à la Banque mondiale, Farid Belhaj.
Elle s’est félicitée de « l’excellente coopération » du Marco avec la Banque mondiale qui porte sur plusieurs domaines structurants visant la promotion de la croissance économique du pays.
Le Maroc, a-t-elle rappelé, a mis en œuvre de « grands chantiers de réforme » pour accélérer le développement économique et humain, le développement du secteur privé et la transition climatique. Autant d’initiatives qui bénéficient du soutien financier et technique constant de la Banque Mondiale.
Les deux responsables de l’institution monétaire, ont réitéré la disponibilité de la Banque à poursuivre et à renforcer son soutien aux efforts de développement économique et social du Maroc, et à s’engager pour la réussite de l’organisation des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaires international (FMI), prévues à Marrakech du 9 au 15 octobre 2023.
Le dernier rapport de la Banque mondiale : « Le Maroc face aux chocs d’offres » montre que la croissance économique du Royaume devrait s’accélérer pour atteindre 3,1 % en 2023, grâce à un rebond du secteur primaire.
Cependant, les risques de détérioration persistent en raison des tensions géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine, la décélération des principaux partenaires commerciaux de la zone euro et les nouveaux chocs climatiques potentiels.
Selon le rapport, la croissance réelle du PIB a chuté, passant de 7,9 % en 2021 à 1,2 % en 2022 (estimation), tandis que le déficit de la balance courante a augmenté de 2,3 % à 4,1 % du PIB.
Le rapport note que face à la situation économique actuelle, la Banque centrale du Maroc a opté pour la prudence en relevant deux fois ses taux d’intérêt depuis septembre 2022, de 100 points de base au total.
Le rapport affirme également qu’à l’avenir, la réponse optimale du Maroc en matière de politique monétaire dépendra de la persistance de la pression sur les prix et de l’évolution des prévisions sur l’inflation.