Bâ s’est engagé avec son collègue en charge de l’Agriculture, de l’Equipement Rural et de la Souveraineté Alimentaire « à prendre toute autre mesure urgente, relativement aux prérequis pour faciliter la forte implication du système bancaire dans le financement des prochaines campagnes de production et de commercialisation agricoles».
Dans cette optique, il a annoncé que le Président Macky Sall a demandé au Gouvernement de prendre les dispositions appropriées en vue de résorber les retards de paiement au titre des subventions allouées aux producteurs pour l’acquisition d’intrants durant les précédentes campagnes.
Il a, en outre, fait part de sa volonté réunir rapidement les banques en vue de « revivifier » l’esprit d’un pool bancaire en appui à La Banque Agricole (LBA) et à la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) « pour un financement à temps et en quantité suffisante de la campagne de production agricole en préparation ainsi que de la prochaine campagne de commercialisation des produits récoltés ».
La Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), les institutions de micro finance ne seront pas en reste, a-t-il assuré.
Le ministre des Finances et du Budget a également indiqué que le Gouvernement mettra également en œuvre les « mesures idoines » pour matérialiser les nouveaux modes de mitigation du risque dans le domaine agricole, notamment le Système de Récépissé d’Entrepôt, l’assurance agricole ainsi que la revivification du Fonds de Calamité et du Fonds de Bonification des financements en faveur de l’agriculture.
A cet effet, il a estimé qu’une implication renforcée du FONGIP, aux côtés des banques et des institutions de microfinance, sera également de mise.
Concernant les sociétés nationales telles que la SONACOS, la SODEFITEX, la SAED, la SODAGRI, a poursuivi Bâ, les mesures idoines seront étudiées en vue de leur conférer plus de solvabilité auprès des banques pour le financement de leurs investissements et de leur exploitation.
« En particulier, nous attacherons une priorité absolue à donner les moyens appropriés à la SONACOS pour la collecte arachidière »
L’état des lieux du financement du secteur agricole par le secteur bancaire fait malheureusement ressortir pour une population sénégalaise majoritairement rurale, une très faible part de 3,2% dans le total des financements bancaires, contre 10,0% de contribution au Produit Intérieur Brut. Cette situation est principalement due à des facteurs intrinsèquement liés au profil de risque élevé des acteurs et de l’activité.
L’on rappelle que le Conseil National du Crédit joue un rôle primordial dans le dialogue entre les acteurs économiques, l’Etat et le Comité de Politique Monétaire de la BCEAO.
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