Selon le ministre sénégalais, cet « important concours financier » témoigne de l’excellence des relations de coopération économique et financière entre la Banque mondiale et le Sénégal.
« Le Projet d’Accélération de l’Economie Numérique, qui opérationnalise l’Axe 1 du Plan Sénégal émergent (PSE), « Transformation structurelle de l’économie et croissance » vise à étendre l’accès à une connectivité à haut débit abordable et résiliente aux changements climatiques et à améliorer l’adoption des services gouvernementaux en ligne et des dossiers médicaux électroniques, » a-t-il indiqué.
Cet accord de financement qui a un « fort impact économique et social », comprend des composantes majeures, notamment l’amélioration d’un environnement juridique, réglementaire et institutionnel favorable à l’économie numérique et respectueux du climat d’une part.
Il comprend d’autre part le développement d’une infrastructure haut débit résiliente en mettant l’accent sur la dorsale nationale en fibre optique et sur la connectivité du dernier kilomètre dans les zones de la Casamance et du Bassin arachidier; le soutien à la transformation numérique du secteur public en renforçant les bases techniques et les services de l’administration en ligne et l’adoption du numérique par une amélioration de l’alphabétisation et des compétences numériques, en particulier chez les femmes et les jeunes; et l’accroissement de l’accès aux informations de santé pour améliorer la prestation des services de santé.
Le projet inclut également une composante de réponse d’urgence contingente (CERC) qui pourrait permettre un décaissement des soldes non engagés en réponse rapide aux crises ou urgences éligibles qui pourraient survenir pendant la mise en œuvre du projet.
Le Projet d’Accélération de l’Economie Numérique constitue, ainsi, selon le ministre, une réponse adéquate aux préoccupations des acteurs du numérique au Sénégal, tout en favorisant l’adoption du numérique par la participation de la population à l’économie numérique.
Pour ce faire, il s’agit de s’attaquer aux principaux obstacles liés à la demande, à savoir la fourniture de contenu local utile par le biais de services publics numériques et l’amélioration de la culture et des compétences numériques.
Ensuite, le PAEN permettra de développer la santé digitale à travers la mise en place d’un écosystème de santé numérique pour permettre le déploiement de systèmes digitaux d’information de santé sécurisés.
Tenant compte de l’opportunité du potentiel démographique avec la jeunesse de la population sénégalaise, ce projet aura donc un impact important sur la croissance économique.
« Monsieur le Président de la République Son Excellence Macky Sall, en concevant le PSE, a voulu bâtir une économie moderne, adossée à une croissance forte et soutenue profitable à toute la population », rappelé le ministre Mamadou Moustapha Ba.
C’est ainsi que le Président a fait de l’amélioration de l’accès au numérique, une priorité.
« C’est dans ce sens que d’importantes ressources ont été allouées au sous-secteur à travers la création de la Société Sénégal Numérique, la construction du Parc de Technologie Numérique (PTN), la mise en service du Datacenter de Diamniadio, entre autres », a souligné le ministre.
Pour la mise en œuvre du projet, la coordination sera placée sous l’autorité du ministre chargé de l’Economie numérique et des Télécommunications et du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui en assure la tutelle technique du volet santé digitale.
Poursuivant son propos en présence de la directrice des Opérations de la Banque mondiale pour Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal, Keiko Miwa, du ministre de la Santé et de l’Action sociale, et du ministre de l’Economie Numérique et des Télécommunications, il a salué « l’engagement de la Banque mondiale à accompagner la République du Sénégal avec un volume de financement record qui s’élève à 3 milliards 344 millions de dollars US, soit environ 2032 milliards FCFA, pour le financement de 32 projets actifs ».
En conclusion, le ministre s’est réjoui du partenariat « très satisfaisant » avec la Banque mondiale tant du point de vue de la diversité des interventions qui touchent tous nos secteurs économiques prioritaires que de la qualité du portefeuille avec un objectif moyen de décaissement de 20% durant l’année fiscale, largement dépassé ces dernières années.
Ces interventions, selon lui, concernent les sous-secteurs des infrastructures et services de transports, des infrastructures et services énergétiques, de l’agriculture, de l’hydraulique et l’assainissement, de l’Education et de la Formation, de la Santé et de la Protection sociale ainsi que de celui du Numérique.
Afrik Emergence