« Tant que nous ne parviendrons pas à cultiver nous-mêmes ce que nous consommons, et que nous dépendrons des aléas de la conjoncture internationale ou des caprices d’autres pays, nous rencontrerons des difficultés pour nous alimenter correctement », a alerté le chef de l’Etat sénégalais.
Il s’exprimait samedi après-midi lors d’une visite des stands de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (Fiara) qui se déroule du 04 au 26 Mai au Centre international du commerce extérieur au Sénégal (CICES).
« Je me suis toujours interroger sur le potentiel des acteurs de l’agriculture et de la transformation qui ne demandent qu’un accompagnement soutenu de l’Etat pour faire plus », a-t-il dit.
Il estime que la souveraineté alimentaire constitue « une prioritaire », qui s’elle est atteinte, « le Sénégal aurait réglée une part importante de ses problèmes ».
Pour lui, la souveraineté alimentaire est essentielle dans un contexte de chocs exogènes comme la pandémie de Covid-19, durant laquelle certains pays avaient décidé de limiter leurs exportations pour satisfaire la demande locale et les impacts subséquents sur certains pays notamment en Afrique.
Entre autres initiatives des nouvelles autorités du pays pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a parlé de son choix de confier le département de l’agriculture à un « spécialiste passionné et apolitique » qu’il n’a rencontré que le jour du premier conseil des ministres.
Il a aussi cité la création d’un secrétaire d’Etat chargé de l’encadrement paysan parmi les mesures visant à booster l’agriculture.
Le chef de l’Etat a par ailleurs annoncé une « disponibilité accrue d’engrais pour cette année, avec notamment l’implication de l’armée pour que « les subventions et les intrants arrivent directement aux bénéficiaires, sans intermédiaires ».