Ce chiffre, révélé lors d’un atelier de renforcement des capacités des directeurs de l’administration générale et d’équipement (DAGE), a souligné la nécessité de maîtriser les dépenses énergétiques de l’État, a-t-on appris de source proche de la RTS (radiodiffusion télévision du Sénégal).
Cheikh Niane a rappelé que les consommations nationales d’électricité continuent d’augmenter, avec une hausse de 583 GWh entre 2022 et 2023. Pourtant, il estime qu’il est possible de contenir cette tendance à des niveaux beaucoup plus bas grâce à des programmes d’envergure dans le secteur de l’électricité.
Le potentiel national d’économie d’énergie est évalué à environ 36 % pour le sous-secteur de l’électricité, et des efforts sont en cours pour optimiser les contrats d’abonnement. Cette optimisation pourrait permettre une réduction de près de 15 % de la facture des administrations publiques, un chiffre qui pourrait atteindre entre 40 et 45 % en intégrant d’autres mesures d’efficacité et de gestion énergétique.
L’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME), représentée par sa déléguée générale, Mame Coumba Ndiaye, a réaffirmé l’engagement de collaborer durablement avec les administrations publiques pour une meilleure maîtrise des consommations énergétiques. Cet atelier s’inscrit dans le cadre des 17 décisions prises lors de la réunion interministérielle présidée le 30 août 2023 par le Premier ministre, visant à réduire les coûts énergétiques du pays.
Ces mesures incluent des solutions technologiques, comportementales, ainsi que des initiatives pour diversifier et gérer l’énergie plus efficacement. Le gouvernement espère ainsi lutter contre le gaspillage et réduire durablement les dépenses énergétiques publiques.