« La mise en œuvre du nouveau pacte passera par la construction d’une boite à outils audacieuse et innovante en termes règlementaires juridiques et en ingénierie financière », a-t-il déclaré dans son discours au sommet sur un nouveau pacte financier mondial à Paris (France).
Ce sommet de Paris vise à jeter les bases d’un nouveau système pour relever les défis mondiaux communs, en particulier la lutte contre les inégalités, le changement climatique et la protection de la biodiversité, de définir les principes des réformes à venir et de fixer une trajectoire vers un partenariat financier plus équilibré entre le Sud et le Nord.
« Les instruments financiers existants doivent être améliorés, d’autres créés pour mieux partager les risques et les résultats en tenant compte des facteurs et des contraintes climatiques et environnementales, ainsi que d’autres externalités dans la valorisation et la couverture des risques », a rapporté l’ANP, citant le chef de l’Etat nigérien.
Ce nouveau pacte, poursuit-il, doit également « rendre concrète et opérationnelle l’aide prévue par les Accords de Paris et de Glasgow en faveur des pays pauvres, qui attendent d’être mis en application. »
Il a rappelé qu’au-delà de son pays le Niger, l’Afrique est un continent avec une population nombreuse et en forte croissance.
Ainsi, les besoins du continent pour financer les infrastructures et les services de base dans l’énergie, l’eau, l’alimentation, la santé, les transports, les nouvelles technologies et l’éducation sont impératifs et incompressibles.
« Il y a pour nous donc une urgence à court terme dans l’urgence globale, celle de mobiliser les fonds pour répondre à notre impératif de développement et à nos défis démographique et sécuritaire », a fait remarquer le président nigérien.
Il précise qu’il faut à cet effet accroître les capacités de financement des banques multilatérales de développement en augmentant les capitaux afin d’avoir un effet de levier pour accroître leurs capacités de financement.
Le Président Bazoum a, alors, insisté sur la nécessité de mobiliser des ressources plus importantes au profit de l’IDA.
Pour cela, Mohamed Bazoum soutient que les banques multilatérales doivent aussi bénéficier des réallocations des DTS qui sont jusque-là inutilisés, d’où son appel à « passer à l’action ».
Selon les organisateurs, plus de 300 pays sont représentés à ce sommet qui réunit une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, des dirigeants d’institutions et d’organisations internationales, des représentants de la société civile, des fondations, des fonds et du secteur privé.
Une cinquantaine d’événements thématiques autour des enjeux du Sommet sont prévus au Palais Brongniart, à l’OCDE et à l’Unesco, durant les deux jours du Sommet ouvert ce jeudi.