« Le commerce intra-africain dans l’agroalimentaire, les services et l’industrie devrait augmenter d’environ 40 % dans chacun de ces secteurs », selon la CEA dans un document intitulé « Évolution récente de la situation économique et sociale en Afrique », a l’ordre du jour de la 55 eme session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2023), organisée du 15 au 21 mars à Addis Abeba (Ethiopie).
« En revanche, poursuit le document, bien que l’on s’attende toujours à une augmentation, la croissance des échanges concernant le secteur de l’énergie et de l’exploitation minière devrait être sensiblement inférieure, à environ 16 % ».
À cet égard, la ZLECAf devrait aider l’Afrique non seulement à s’industrialiser, mais aussi à réduire sa dépendance à l’égard de l’énergie et des mines, assure la CEA.
Le commerce intra-africain étant actuellement dominé par les produits manufacturés, la CEA estime que l’Accord devrait vraisemblablement aider l’Afrique à réduire sa dépendance actuelle vis-à-vis des importations de produits manufacturés, puisque l’agroalimentaire et l’industrie représentent la plus grande partie des avantages que l’Afrique tire de l’Accord, à quelques exceptions près.
Par ailleurs, l’entame des échanges commerciaux dans le cadre de l’Accord, a conduit au lancement en octobre 2022, de l’Initiative commerciale guidée de la ZLECAf en tant que projet pilote impliquant huit pays : Cameroun, Égypte, Ghana, Kenya, Maurice, République-Unie de Tanzanie, Rwanda et Tunisie.
L’Initiative commerciale guidée vise à faciliter des échanges commerciaux significatifs entre les pays qui ont satisfait aux exigences minimales pour commercer dans le cadre de l’Accord.
Elle devrait également permettre de tester l’environnement opérationnel, institutionnel et juridique, ainsi que le cadre de politique commerciale, à travers le continent et encourager d’autres pays à commencer à commercer officiellement dans le cadre de l’Accord.
Afrik Emergence