Dans un document intitulé « Évaluation des progrès de l’intégration régionale en Afrique », la CEA, citant une enquête menée par l’Association du transport aérien international, note que si 12 grands pays africains seulement décidaient d’ouvrir leurs marchés et d’améliorer leur connectivité, ils créeraient 155 000 nouveaux emplois et généreraient un produit intérieur brut annuel de 1,3 milliard de dollars.
La problématique du transport aérien en Afrique a été débattue dans le cadre de la Cinquante-cinquième session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2023) tenue du 15 au 21 mars à Addis Abeba (Ethiopie).
En 2020, rappelle le document, on comptait 137 aéroports internationaux en Afrique, 39 en Afrique du Nord, 30 en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest, 23 en Afrique australe et 15 en Afrique centrale. En outre, le secteur du transport aérien du continent fait vivre plus de 6,2 millions de personnes.
Le lancement, en 2019, du Marché unique du transport aérien africain, projet phare de l’Agenda 2063, offre « une excellente occasion d’approfondir l’intégration et la libre circulation des biens et des personnes sur le continent ».
En novembre 2021, rappelle-t-on, 35 États membres de l’Union africaine avaient signé l’engagement en faveur du Marché unique du transport aérien africain, mais le mémorandum de mise en œuvre correspondant ne comptait que 20 signataires.
Cependant, la pandémie de COVID-19 a eu un impact négatif sur le secteur du transport aérien en Afrique, qui s’est traduit par un déclin de la connectivité aérienne sur le continent.
Cette situation montre, selon la CEA, combien il importe qu’une coopération plus étroite et des partenariats plus solides s’instaurent entre les communautés économiques régionales et les États membres de l’Union africaine si l’on veut que le secteur se relève de manière vigoureuse.
Afrik Emergence