La Beac a fait ces projections lundi à Yaoundé, à la fin des travaux de la première session de son Comité de politique monétaire.
Le taux de croissance enregistrera ainsi une légère baisse par rapport aux 2,9% réalisés en 2022.
En précisant que la croissance dans la zone Cemac en 2023 sera « portée principalement par le dynamisme du secteur non pétrolier », le CPM envisage implicitement un recul de
Selon le Comité de politique monétaire, la production pétro-gazière qui porte l’économie de la zone avec cinq pays producteurs, devrait également enregistrer un léger recul, tandis que la croissance communautaire sera principalement portée par le dynamisme du secteur non pétrolier »,
Cependant, note le CPM, les réserves de change de la communauté devraient permettre d’assurer 4,9 mois d’importations en 2023, contre seulement 3,9 mois au cours de l’année précédente.
Quant au taux d’inflation qui double le seuil de tolérance de 3% admis dans la zone Cemac, est en augmentation de pratiquement 1% en comparaison avec les 5,6% de l’année 2022.
Cette évolution à la hausse du taux d’inflation en 2023, souligne le CPM, sera portée par « la fonction produits alimentaires et boissons non alcoolisées », en lien avec la récente augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe dans certains pays de la communauté.
Du coup, la banque centrale des pays de la Cemac relève à nouveau deux de ses principaux taux directeurs. En effet, au cours du CPM du 27 mars 2023, la Beac a décidé de relever de 50 points de base le taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao), passant de 4,5% à 5% ; ainsi que le taux de la facilité de prêt marginal, qui passe de 6,25% à 6,75%.
C’est la 3e fois que ces taux directeurs sont relevés depuis mars 2022. Mais, l’on constate que cette augmentation des taux directeurs, destinée à combattre l’inflation au moyen du durcissement de l’accès au crédit bancaire, n’a pour l’instant pas arrêté les tensions inflationnistes ni la croissance du financement de l’économie.
Avec Investir au Cameroun
Afrik emergence