La part du commerce intra -africain dans le commerce mondial a diminué, passant de 14,5 % en 2021 à 13,7 % en 20227, note la CEA dans un rapport intitulé « Évaluation des progrès de l’intégration régionale en Afrique », présenté lors de la réunion du Comité d’experts de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique qui se déroule à Victoria Falls (Zimbabwe) (hybride), du 28 février au 1er mars 2024.
La réunion se tient en prélude La Conférence des ministres des finances, de la planification et du développement économique de la CEA (COM2024), se tiendra du 1er au 5 mars 2024 sur le thème “Financer la transition vers des économies vertes inclusives en Afrique : impératifs, opportunités et options politiques”
Au cours de la même période, poursuit le document, les exportations intra -africaines ont diminué en pourcentage des exportations totales, passant de 18,22 % à 17,89 %, et les importations intra-africaines ont diminué aussi, passant de 12,81 % à 12,09 %.
Le rapport note que dans le même temps, la part de l’Afrique dans le commerce mondial est restée inférieure à 3 %, principalement portée par le commerce de marchandises.
En outre, souligne la CEA, les importations de marchandises ont augmenté de 15,5 %, passant de 611,25 milliards de dollars en 2021 à 706 milliards de dollars en 2022, et les exportations de marchandises ont augmenté de 26,8 %, passant de 571,25 milliards de dollars en 2021 à 724,1 milliards de dollars en 2022, ce qui représente un excédent de la balance commerciale de 18,1 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 145 % par rapport à 20218.
« Ces tendances montrent que les pays africains continuent de commercer plus avec le reste du monde qu’entre eux », indique le rapport, rappelant que la CEA a aidé ses membres et les communautés économiques régionales à renforcer le commerce intra-africain et à assurer la mise en œuvre réussie de la ZLECAF, notamment en élaborant des stratégies de mise en œuvre de l’Accord.
Selon la CEA, les stratégies ont été mises en œuvre ou sont en cours de mise en œuvre dans 9 pays, ont été validées ou adoptées dans 31 pays, sont en cours d’élaboration dans 4 pays et sont à l’état de projet dans 9 pays.
La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont achevé leurs stratégies, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) élabore la sienne et l’Union du Maghreb arabe mène des consultations sur la sienne aussi.
En outre, signale le rapport, la CEA a organisé des ateliers pour mieux faire connaître l’accord et impliquer les parties prenantes.
Elle collabore avec la Commission de l’Union africaine à la révision du Cadre pour l’intensification du commerce intra-africain des produits et services agricoles.
Elle a également mené un travail de modélisation sur l’impact environnemental de la mise en œuvre de l’Accord en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre et les possibilités de coopération en matière de tarification du carbone. AfrikEmergence