Cité par le communique du Conseil des ministres du mercredi 15 mars, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a réitéré « l’urgence» de développer la culture du blé dans des zones favorables.
Dans le contexte du conflit russo- ukrainien, les cours mondiaux du blé ont connu une hausse vertigineuse, alors que le Sénégal importe annuellement près de 700 mille tonnes par an (Agence nationale de la statistique et de la démographie – Ansd-2020). Le blé provient essentiellement de la Russie (50.8%), la France (37.9%), etc.
Dès lors, faire de la production locale de blé une réalité est devenue une priorité pour les autorités publiques du pays, avec comme ambition de réduire de moitié les importations dans quelques années.
Lors d’une visite effectuée le 19 mars 2022, dans la Vallée du fleuve Sénégal pour s’enquérir des activités de recherche que mène l’ l’institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) sur la culture du blé, le Directeur Général de cet institut de recherche agronomique, Dr Momar Talla Seck, s’est dit convaincu que la culture de cette céréale peut bel et bien se développer au Sénégal.
Selon lui, un programme national pourrait être mis en place et permettre de booster la culture de cette céréale au Sénégal. Il en appelle ainsi à un partenariat entre le privé et l’ISRA, à travers la recherche et l’appui conseil.
Surtout que l’ISRA a réussi, depuis 2020, à faire homologuer huit variétés adaptées dont quatre de blé tendre destinées à la fabrication du pain et autant de variétés de blé dur utilisées dans la fabrication des semoules et pâtes alimentaires.
En outre, l’institut a entamé, la phase d’expérimentation de la culture du blé au Sénégal, notamment à Sangalkam, dans la région de Dakar, avec un champ de blé, d’une superficie d’un hectare. Quatre autres projets, d’un hectare chacun, sont menés dans le Nord du pays.