Dans un document intitule « Évaluation des progrès de l’intégration régionale en Afrique », la CEA note qu’en Afrique, c’est à Sao Tomé-et-Principe que le coût des données est le plus élevé (29,5 dollars par gigaoctet, ce qui est également l’un des tarifs les plus élevés au monde), puis viennent le Botswana et le Togo.
Selon le document à l’ordre du jour de la 55 eme session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2023), organisée du 15 au 21 mars à Addis Abeba (Ethiopie), c’est en Algérie que le coût de l’accès à Internet est le plus bas (0,48 dollar par gigaoctet).
En 2020, la CEA a lancé l’Initiative sur l’intégration réglementaire du commerce numérique pour faire en sorte que la formation et la recherche servent à alimenter les discussions sur l’harmonisation des politiques et des cadres réglementaires relatifs aux technologies de l’information et des communications.
Selon des travaux d’analyse menés récemment par l’Organisation de coopération et de développement économiques, la CEA, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes et la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique, les pays où les restrictions réglementaires au commerce numérique sont les plus strictes tendent généralement à limiter non seulement l’accès aux technologies de l’information et des communications et leur utilisation, mais aussi le commerce de services numériques.
Ainsi, en levant les obstacles réglementaires au commerce numérique, on devrait favoriser la transformation numérique en Afrique, et, par voie de conséquence, exercer des effets positifs sur la compétitivité, le commerce, la croissance des entreprises et le bien -être.
En 2021, les pays africains où les restrictions réglementaires au commerce numérique étaient les plus fortes étaient le Burundi, le Mozambique, la République-Unie de Tanzanie, la Sierra Leone et le Zimbabwe.
La CEA a également apporté son concours à l’élaboration de la stratégie de transformation numérique de l’Union africaine.
Des travaux sont en cours pour mettre en œuvre la Stratégie de transformation numérique 2020-2030 qui comporte un pilier commercial axé sur la Zone de libre -échange continentale africaine.
Un protocole sur le commerce numérique au sein de la zone offrirait probablement davantage de possibilités de réduire la fracture numérique sur le continent et de faire progresser les aspirations de la stratégie de transformation numérique 2020-2030.
La CEA a aidé à mettre en œuvre la Stratégie de transformation numérique 2020-2030 en encourageant l’adoption d’une stratégie d’harmonisation propre à instaurer un environnement propice à l’intégration du continent africain dans un marché numérique unique.
L’accès aux technologies de l’information et de la communication s’est considérablement amélioré en Afrique ces dix dernières années, ce qui a contribué à faire progresser l’indice de développement des infrastructures africaines.
La numérisation a par ailleurs été fortement accélérée en Afrique par la pandémie, ce qui a accru le potentiel de croissance des échanges et de développement des entreprises. Par exemple, l’adoption et l’utilisation rapides des services d’argent mobile ont transformé la vie de très nombreuses personnes sur le continent.
La COM2023 s’est tenue sur le thème « Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités ». Afrik Emergence