Le rapport intitulé « Afrique numérique : Transformation technologique pour l’emploi » montre qu’une utilisation plus large, par les entreprises et les ménages, des technologies numériques génératrices de productivité est impérative afin de générer de tels emplois, y compris pour les personnes peu qualifiées.
« Les défis en matière d’emploi et de technologie sont immenses et urgents », selon le rapport qui note que « la part du continent dans la main-d’œuvre mondiale deviendra la plus importante d’ici au XXIIe siècle, passant de 16 % en 2025 à plus de 41 % en 2100 ».
Plus de 23 millions d’Africains subsahariens de 15 à 64 ans rejoignent chaque année la population active, soit près de 2 millions de personnes par mois, indique-t-on.
Ce flux annuel de travailleurs devrait grimper à plus de 33 millions d’ici 2050 (ONU DAES, 2022).
« Il est donc impératif de créer de bons emplois pour ces millions de jeunes entrants sur le marché du travail et de meilleurs emplois pour les travailleurs actuels », soulignant que « l’adoption des technologies productives en Afrique peut rendre les grandes entreprises locales plus productives et compétitives, mais génératrices de peu d’emplois supplémentaires ».
Le rapport de 24 pages, souligne qu’Il existe deux façons de combler le fossé entre les technologies conçues pour être utilisées dans les économies à revenu élevé et celles nécessaires dans les pays à revenu faible et intermédiaire, en particulier africain.
Ainsi, le document note que la stratégie conventionnelle consiste à investir dans l’amélioration à plus ou moins long terme des compétences pour les amener au niveau pour lequel ces technologies ont été conçues.
« L’alternative est que les entrepreneurs conçoivent des technologies – nécessitant souvent des modifications pointues des produits existants – adaptées aux niveaux de compétences et aux besoins actuels, en veillant à ce qu’elles soient attrayantes et faciles à utiliser, augmentent la main-d’œuvre et soutiennent l’apprentissage continu ainsi qu’une plus grande productivité des travailleurs », selon le rapport qui signale par ailleurs que « la disponibilité de l’internet mobile a augmenté sur l’ensemble du continent ces dernières années, mais l’écart d’utilisation en Afrique est le plus élevé au monde ».