Ces niveaux d’endettement restent encore supérieurs au niveau de viabilité de la dette fixé par le FMI à 60 % du PIB, précise la CEA dans un document intitulé « Évolution récente de la situation économique et sociale en Afrique ».
Le document de la CEA figurait à l’ordre du jour de la 55 eme session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2023), organisée du 15 au 21 mars à Addis Abeba (Ethiopie).
Citant le FMI, la source explique qu’au 31 janvier 2023, 13 pays africains présentaient un risque élevé de surendettement, et 8 étaient déjà en situation de surendettement, soit 2 de plus qu’en 202114.
Cette situation serait due aux effets combinés de l’augmentation des dépenses publiques et la baisse des recettes, qui sont causées par des chocs exogènes persistants.
« La dette publique a grimpé en flèche en raison du soutien budgétaire accordé aux ménages et aux entreprises vulnérables pour les protéger de l’impact de la pandémie, ce qui a limité la marge de manœuvre budgétaire », explique la source, soulignant que le ratio dette/PIB en Afrique a été estimé à 64% en 2022, en légère baisse par rapport aux 65 % de 2021.
Une situation qui pourrait être partiellement attribué à l’inflation, selon la CEA, notant qu’une inflation plus élevée réduit la valeur réelle de l’encours de la dette publique.
La nécessité d’assurer le service et la reconduction d’une dette importante à un moment où les coûts d’emprunt nationaux et internationaux sont en hausse pèsera lourdement sur certains pays en 2023, et la situation pourrait s’aggraver en 2024 avec l’augmentation des remboursements de capital pour la plupart des pays.
Afrik Emergence