Dramaturge, poète, romancier et éditeur, Alioune Badara Bèye a su s’illustrer dans plusieurs genres littéraires, devenant l’un des écrivains les plus respectés de sa génération. Sa plume prolifique a donné naissance à des œuvres marquantes telles que : Dialawali, terre de feu, 1980 (théâtre) Le sacre du cedo, 1982 (théâtre) Maba, laisse le Sine, 1987 (théâtre) Nder en flammes, 1988 (théâtre) Demain, la fin du monde : un avertissement à tous les dictateurs du monde, 1993 (théâtre) Les larmes de la patrie, 2003 (théâtre) Raki : fille lumière, 2004 (roman) Les bourgeons de l’espoir, 2005 (poésie) De l’uniforme à la plume, 2008.
Ses pièces de théâtre, souvent ancrées dans l’histoire et les traditions sénégalaises, ont su captiver et éduquer à la fois, explorant les thèmes de l’identité, de la résistance et de la mémoire collective.
Alioune Badara Bèye a également marqué de son empreinte les institutions culturelles. Il a été président de l’Association des écrivains du Sénégal, contribuant à dynamiser le rayonnement des auteurs sénégalais sur la scène nationale et internationale.
Son engagement s’est étendu à l’échelle francophone en tant que président de la Fédération internationale des écrivains de langue française. À travers ce rôle, il a œuvré pour le dialogue interculturel et la promotion de la littérature francophone.
Au-delà de ses écrits, Alioune Badara Bèye restera dans les mémoires comme un bâtisseur de ponts entre les générations et un défenseur inlassable de la culture. Sa disparition laisse un vide immense dans le paysage culturel sénégalais et au-delà.(Avec Rts.sn)