Cette décision résulte de l’analyse de l’évolution récente des prix, de l’activité économique et de la situation extérieure de l’Union.
Au deuxième trimestre 2024, l’inflation a atteint 4,1% contre 2,9% le trimestre précédent. Cette accélération de la hausse des prix est principalement due à une campagne agricole 2023/2024 moins favorable, aux difficultés d’approvisionnement des marchés consécutives à la situation sécuritaire, à l’augmentation des cours des produits alimentaires importés, ainsi qu’au renchérissement de l’énergie dans certains pays.
Selon les dernières prévisions, l’inflation s’établirait à 3,7% en 2024, au même niveau qu’en 2023. En outre, le taux d’inflation devrait revenir dans la fourchette cible de 1% à 3% en 2025, grâce à l’anticipation d’une campagne agricole 2024/2025 plus favorable, à la baisse attendue des prix mondiaux des produits alimentaires importés ainsi qu’aux mesures prises par certains États pour lutter contre la vie chère.
Toutefois, l’inflation reste sujette à des risques haussiers liés notamment à la persistance de la situation sécuritaire dans certains pays, à l’impact de conditions climatiques défavorables sur la production agricole et à l’effet d’une accentuation des tensions géopolitiques sur les prix mondiaux des produits énergétiques et alimentaires.
La situation extérieure de l’Union s’est améliorée, grâce à l’évolution favorable des termes de l’échange et à la mobilisation plus importante de ressources extérieures par les Etats membres de l’Union.
L’activité économique est restée dynamique, avec une progression du PIB réel de 5,3% au deuxième trimestre 2024. Sur l’année 2024, la croissance de l’Union est prévue à 5,9% contre une réalisation de 5,3% en 2023. La hausse des crédits à l’économie est ressortie à 5,3%, en rythme annuel, à fin juin 2024.
Au cours des prochains mois, le Comité de Politique Monétaire continuera de suivre l’évolution de l’inflation ainsi que celle de la situation économique, financière et monétaire. Il prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire de la zone