Présentant son Rapport sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union aux députés du Comité Interparlementaire (CIP) réunis le mardi 21 mars en session ordinaire à Niamey, il a rappelé que les économies de l’Union ont évolué dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques. Ainsi, le taux d’inflation annuel moyen est ressorti à 7,5% en 2022 contre 3,6% en 2021.
Cette situation est en partie due aux effets combinés de la crise russo-ukrainienne, au déficit céréalier de la campagne 2021/2022 et a la persistance de la crise sécuritaire. Autant de facteurs qui se sont traduits par une hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie.
Au niveau des finances publiques, le président de la Commission de l’Union note que le déficit budgétaire global a représenté 6,1% du PIB contre 5,5% en 2021.
Selon lui, l’aggravation du déficit budgétaire s’explique par l’augmentation des dépenses publiques destinées aux populations les plus vulnérables. Elle résulte également des revalorisations salariales dans un contexte marqué par un niveau de mobilisation des ressources intérieures à améliorer.
Ces déficits se sont traduits par une augmentation du taux d’endettement de l’Union pour atteindre 56,9% en 2022 contre 54,6% en 2021.
Les échanges extérieurs des pays de l’UEMOA en 2022 ont dégagé un solde global déficitaire de 2 714,4 milliards de francs CFA contre un excédent de 475,7 milliards de francs CFA en 2021. Cette évolution est liée à une dégradation du compte courant et du compte financier.
Quant aux réserves de change, en 2022, elles ont représenté 4,4 mois d’importations de biens et services contre 5,4 en 2021.
A fin décembre 2022, la situation monétaire de l’Union, comparée à 2021, a été marquée par un accroissement de 10,9% de la masse monétaire. Une hausse qui serait consécutive à la progression des créances intérieures et atténuée par la dégradation des actifs extérieurs nets.
Afrik Emergence